En 1966, Hildegard Knef est de retour en Allemagne. A l’apogée de sa carrière, elle donne un récital à la Philharmonie de Berlin. C’est le premier concert non classique dans cette salle de 2.400 places qui vient d’être inaugurée mais on y affiche complet de longue date. C’est quand même un retour difficile, précédé d’une longue histoire. Lorsque sa machine atterrit à l’aéroport berlinois de Tempelhof, elle y est accueillie par des journalistes enthousiastes et elle s’est bien préparée à l’événement. Sa démarche est énergique et lors d’une brève conférence de presse, elle apparaît pleine d’assurance. Hildegard Knef sait ce qu’elle veut. C’est une professionnelle, une star qui cache bien son jeu. En effet, malgré l’euphorie de l’accueil en 1966, le retour a également pour elle quelque chose d’oppressant. Si Hildegard Knef a grandi à Berlin et y a connu le succès, c’est aussi là qu’elle a subi les échecs les plus cuisants.