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VENISE 2008 Horizons / France

L'engagement de Duret et Santana

par 

Peut-on tourner un documentaire sur un Brésil du Nord-Est déshérité en s'inspirant des westerns spaghetti ? Apparemment, car le Français Jean-Pierre Duret et la Brésilienne Andrea Santana l'ont fait. Leur film Puisque nous sommes nés [+lire aussi :
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, présenté à la Mostra dans la section Horizons, ne cesse pas un instant "d'écouter et de scruter les visages et les regards, comme dans les films de Sergio Leone".

Les visages en question sont ceux de deux tous jeunes habitants du Brésil du Nord-Est. Dans ce lieu où règne une misère inimaginable, Cocada, 13 ans, rêve de devenir camionneur, tandis que Nego, d'un an son aîné, préfère, plutôt que d'aller à l'école, se faire un peu d'argent en travaillant dans les champs, tout cela pour un jour quitter la favela. Le film (tourné en six mois dans une station-service comme tant d'autres) raconte leur énergie et surtout la détermination avec laquelle ils s'opposent à un destin qui semble déjà tout tracé, dans l'indifférence complète des institutions.

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"Nous ne cherchions par à faire un film politique, mais à montrer combien les mots des politiciens, à commencer par le président Lula, sont loin des préoccupations quotidiennes des gens", explique Duret, originellement ingénieur du son de talent qui a participé aux plus grands films français (et a été nominé pour deux Césars). "Nombre de gens sortent du film émus, car ils lisent les histoires des personnages à travers le filtre de leur vécu propre et comprennent l'universalité d'histoires comme celle-ci. Ces formes d'apartheid, d'esclavage, n'existent pas qu'au Brésil".

Les deux réalisateurs, dont c'est le premier long métrage, connaissent bien les problèmes du pays : ce film conclut en fait une trilogie qui comprend aussi les courts métrages Romances de Terre et d’Eau (sur la vie et la culture du Nordeste) et Le Rêve de São Paulo (sur le travail des enfants mineurs). Comme les deux autres volets, le troisième chapitre a été produit par Muriel Meynard pour Ex Nihilo : "Ce n'a pas été une aventure facile, mais nous avons obtenu le soutien du Centre National de la Cinématographie et du Programme MEDIA". Pour Duret, c'est une responsabilité supplémentaire : "Quand on accède à des fonds publics, on s'engage".

Puisque nous sommes, également financé par la société française Kissfilms en coproduction avec Mikros Image, est vendu à l'international par UMedia.

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(Traduit de l'italien)

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