20/07/2007

L'oeuvre s'appelle Il grande sogno et c'est Michele Placido qui la compose avec ses co-scénaristes : Angelo Pasquini et Doriana Leondef. Les premières scènes d'extérieur seront tournées en septembre, en Calabre, et le reste du tournage reprendra en février. Le budget, 7,5 millions d'euros, a été mis en place par Taodue Film, la société de Pietro Valsecchi, et Rai Cinema avec des partenaires français.

Les acteurs viennent d'en-déçà et d'au-délà des Alpes, d'Elio Germano à Carole Bouquet et de Laura Morante à Isabelle Huppert. Giovanna Mezzogiorno et Jasmine Trinca seront sûrement de l'équipe, de même que Riccardo Scamarcio dans le rôle de Placido jeune.

Bien qu'il s'annonce comme une oeuvre chorale, ce film est avant tout l'histoire de Placido : comment le futur réalisateur de Romanzo criminale [+lire aussi :
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interview : Michele Placido
fiche film] est arrivé à Rome à vingt ans, comment avant d'être acteur, il a travaillé dans la police de 1967 à 1969, années de révoltes et de batailles de rue. Placido raconte tout cela avec l'aide de Pasquini, qui était de l'autre côté des barricades, dans les rangs du mouvement étudiant.

Ce projet, mené de front avec ténacité pour "offrir un angle original sur 1968", s'est interrompu il y a quatre ans pour la sortie de The Dreamers [+lire aussi :
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fiche film]. Le début d'Il grande sogno avait en commun avec le film de Bernardo Bertolucci la passion de cinéphile d'un personnage. Les lieux étaient certes différents : au lieu du mai 1968 parisien, les batailles de Valle Giulia à Rome qui ont inspiré à Pier Paolo Pasolini le célèbre "...je sympathisais avec les policiers ! Parce que les policiers sont les fils des pauvres".

Placido ne partage pas cet avis : à l'époque, il portait l'insigne et usait de sa matraque (il n'était pas à Valle Giulia, mais uniquement parce qu'il n'était pas de garde), mais il a vite compris que les étudiants étaient l'"expression de ce même vent progressiste qui a animé le Printemps de Prague". Peu de temps après, en 1969, il s'est inscrit à l'Académie d'art dramatique, aidé par son chef – et dans le film, ce supérieur qui, le voyant réciter Pirandello, a su déceler le talent d'un acteur, aura le visage de Michele Placido.

(Traduit de l'italien)