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CANNES 2006 Quinzaine des réalisateurs / FR

Dans Paris : mon frère

par 

A la Quinzaine des réalisateurs, le cinéma français est décidément cette année tout en effervescence et bouillonnement amoureux avec les films d'Emmanuel Mouret, de Claire Simon ou encore de Jean-Claude Brisseau et maintenant celui de Christophe Honoré présenté en ces deux dernières journées. Après un premier long métrage pour le cinéma, 17 fois Cécile Cassard sélectionné en 2002, Christophe Honoré avait entrepris l'aventure Ma mère [+lire aussi :
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, un projet fougueux, l'adaptation du roman de Georges Bataille avec Isabelle Huppert dans le rôle titre. La sélection du film au Festival avait été écartée au dernier moment, engendrant l'ire du réalisateur et du producteur Paulo Branco. Depuis, Honoré avait repris les chemins des scénarios, du théâtre, du roman et de la littérature pour enfants. L'écrivain français, surdoué et sulfureux, revient dans la sélection qui l'avait découvert avec Dans Paris [+lire aussi :
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, un beau film, simple, ludique et tendre.

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Interprétés par un merveilleux couple de frères à l'écran, Romain Duris et Louis Garrel, par Guy Marchand en père étouffant et angoissé et Marie-France Pisier en mère séductrice, Dans Paris reprend tous les thèmes chers à l'artiste : la famille, la fratrie, la passion amoureuse et ses déchirures. Le temps d'une journée peu avant Noël, une famille se reconstitue auprès de l'un des siens (Romain Duris), en souffrance et en mal d'amour, venu trouvé refuge dans l'appartement où vivent son père et son frère (Louis Garrel). Tentant d'entraîner son frère vers la vie, Jonathan, histrion et bourreau des cœurs ingénu, trace dans Paris un chemin semé de conquêtes tandis que Paul, dans l'appartement, cuve son chagrin, recommence un peu à parler, finira par réussir à dire qu' "il faut prendre soin de sa tristesse".

Avec Dans Paris, Honoré semble emporté par l'énergie vivifiante et légère de Louis Garrel. Il s'amuse, s'essaie à des mises en scènes et des idées visuelles (théâtralité de la première dispute, le dialogue chanté du couple au téléphone, la chronologie à rebours) il joue avec les mots et les voix, s'échappe vers la légèreté, flirte avec les références tandis qu'avec beaucoup de finesse, il saisit en quelques images l'épaisseur des liens tissés entre ces personnages, leurs solitudes, leurs désespoirs. Et tout est tenu par la tendresse qui lie ces deux frères, qui construit le regard du cinéaste : cette envie de propager le désir, de rendre l'autre à la vie.

Produit par Paulo Branco à travers sa maison française Gémini Films et la portugaise Clap Filmes, Dans Paris est distribué en France et vendu à l'international par Gémini.

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