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CANNES 2022 Quinzaine des Réalisateurs

Critique : Le serment de Pamfir

par 

- CANNES 2022 : Dans le premier long-métrage du réalisateur ukrainien Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, un résident en Transcarpatie enfreint la loi pour aider sa famille

Critique : Le serment de Pamfir
Oleksandr Yatsentyuk dans Le serment de Pamfir

Après une longue absence à l’étranger où il était parti pour gagner sa vie, Leonid, surnommé "Pamfir" (Oleksandr Yatsentyuk), est de retour dans son village situé à la frontière avec la Roumanie. Il retrouve son fils Nazar (Stanislav Potiak) et sa femme Olena (Yelena Khokhlatkina), avec laquelle il fait immédiatement l’amour. Il rend également visite à sa mère. Chez lui, la routine habituelle l’attend : Nazar ne veut pas aller à l’église, mais à la demande d’Olena, ce dernier participe à la répétition de la chorale de la paroisse. Un soir, alors qu’il aide le pasteur, un incident se produit : un dramatique incendie éclate dans l’église. Pamfir soupçonne son fils d’en être à l’origine. D’importants documents de famille sont détruits avec l’édifice religieux, et Pamfir est désormais contraint de reprendre ses activités de contrebandiers pour gagner sa vie. Ces événements se déroulent la veille du traditionnel carnaval Malanka.

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Le serment de Pamfir [+lire aussi :
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interview : Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
interview : Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk
fiche film
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, présenté en avant-première à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, est le premier long-métrage de l’Ukrainien Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk, célèbre pour son court-métrage Weightlifter, l’histoire d’un haltérophile qui apprend la mort de son père juste avant une compétition importante. Le film était officiellement sur le sport, mais explorait le thème plus profond des relations humaines. De la même façon, Pamfir, sur toile de fond de thriller policier, est une chronique familiale sur la loyauté, la dévotion et la rédemption.

Le serment de Pamfir est une histoire très locale. Le réalisateur explore la vie à Bucovine, dans la région des Carpates. Dans le film, il utilise un dialecte local particulier que seuls les spectateurs ukrainiens comprendront. De plus, le film possède un élément visuel particulier, car le cadre est parfois inondé d’une ardente couleur rougeâtre. À un moment donné, Pamfir est attaqué par des bandits en costume. Leur apparence rappelle l’image universelle et habituelle de la mafia et nous fait penser à des films comme Arnaques, crimes et botanique ou Snatch de Guy Ritchie.

L’acteur principal Oleksandr Yatsentyuk a un physique très travaillé. Il porte la moustache, caractéristique des Ukrainiens de l’Ouest, et il possède un torse très musclé. Il affiche très clairement la nature psychologique profonde de son personnage. Mais l’actrice qui interprète Olena, loin d’être reléguée à un second rôle, est encore plus forte que lui dans ce domaine-là. Le film comporte également une importante scène vocale autour de la chorale des enfants (grâce à la musique signée Laetitia Pansanel-Garric). Les costumes de Carnaval pour la fête de Malanka sont inhabituels et mémorables, ce qui confère au film un certain charme.

Le serment de Pamfir est un film ukrainien original, très différent de ce que l’on a pu voir de ce pays. C’est un film sur la guerre (il y a également une réplique sur le conflit à l’Est), mais c’est aussi l’histoire d’une tragédie familiale, qui parlera à de nombreux spectateurs de différents pays.

Le film est une production de Bosonfilm (Ukraine), coproduit par Les Films d'Ici (France), Madants (Pologne), Quijote Films (Chili), Mainstream Pictures (Ukraine), Wady Films (Luxembourg), Moderator Inwestycje (Pologne), Studio Orlando (France) et Soilfilms Media (Allemagne). Les ventes internationales ont été confiées à la société française Indie Sales.

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(Traduit de l'anglais par Karine Breysse)

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