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CANNES 2021

Le tapis rouge cannois prépare son redécollage

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- À une semaine de la révélation de la Sélection Officielle du 74e Festival de Cannes, le point des pronostics sur les probables et les possibles prétendants à une place sur la Croisette

Le tapis rouge cannois prépare son redécollage
Les réalisateurs Nanni Moretti, Apichatpong Weerasethakul, Joachim Trier, Paul Verhoeven, Mia Hansen-Løve, Leos Carax, Joanna Hogg, Nadav Lapid et Claire Denis

C’est un nouveau drapeau estival dans un paysage mental affermi par la traversée de la pandémie que se prépare à hisser le Festival de Cannes avec la révélation, dans une semaine pile à Paris, de la Sélection Officielle de sa 74e édition (du 6 au 17 juillet 2021). Il y aura certes des passeports vaccinaux, des tests, des masques et des désinfections de salles sur la Croisette, des contraintes logistiques aujourd’hui quasi banalisées à l’échelle mondiale, mais les feux s’orientant au vert en France sur le front du virus, Cannes et ses disciples célèbreront dans la joie (néanmoins vigilante) des retrouvailles très attendues avec le meilleur du cinéma d’auteur international.

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Conséquence des confinements et des longues séquences de fermeture des grands écrans : les aficionados du 7e art ont eu énormément de temps pour peaufiner leurs pronostics habituels sur la composition de la vitrine cannoise, mais le délégué général Thierry Frémaux a continué à engranger le maximum de provisions pour une édition qu’on espère artistiquement millésimée. En retardant nombre d’invitations, le sélectionneur cannois a rebattu les cartes, notamment pour les (multiples) films français postulants, et un jeu de dominos de dernière minute est à prévoir qui verra les sections parallèles cannoises tenter de récupérer les cinéastes que les propositions de l’Officielle feraient hésiter, avec tous les autres festivals (Locarno, Karlovy Vary, Venise, Toronto, San Sebastián) également en attente, à l’affût. Mais avant que ne soit dévoilé le visage exact de cette édition cannoise 2021, aventurons-nous à en dessiner les contours.

En compétition officielle sont déjà confirmés Annette [+lire aussi :
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du Français Leos Carax (qui ouvrira le festival – lire la news), Benedetta [+lire aussi :
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du Néerlandais Paul Verhoeven et The French Dispatch [+lire aussi :
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de l’Américain Wes Anderson. Au rayon des probables figurent Tre piani [+lire aussi :
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de l’Italien Nanni Moretti, Julie (en 12 chapitres) [+lire aussi :
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interview : Joachim Trier
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 du Norvégien Joachim Trier, Petrov's Flu [+lire aussi :
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du Russe Kirill Serebrennikov, Commitment Hasan [+lire aussi :
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du Turc Semih Kaplanoglu, Le genou d’Ahed [+lire aussi :
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interview : Nadav Lapid
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 de l’Israélien Nadav Lapid, Un héros [+lire aussi :
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interview : Asghar Farhadi
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de l’Iranien Asghar Farhadi, Memoria [+lire aussi :
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du Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, Decision to Leave du Sud-Coréen Park Chan-Wook (en dépit d’un timing de livraison pressenti comme très serré) et Drive My Car du Japonais Ryusuke Hamaguchi (dont la durée de près de 3h est néanmoins un peu problématique pour la programmation qui devra gérer des temps longs de nettoyage sanitaire des salles entre les séances), le tout sans oublier Lingui [+lire aussi :
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interview : Mahamat-Saleh Haroun et Ac…
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du Tchadien Mahamat Saleh Haroun et Flag Day de l’Américain Sean Penn (en quête d’une rédemption cannoise après un dernier passage douloureux).

En outsiders pointent The Eternal Daughter [+lire aussi :
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de l’Anglaise Joanna Hogg, Les Intranquilles [+lire aussi :
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interview : Joachim Lafosse
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du Belge Joachim Lafosse et Mona Lisa and The Blood Moon de l’Américaine Ana Lily Amirpour. Enfin, l’absence notable de candidat d’Amérique Latine pourrait éventuellement ouvrir la porte à Sundown [+lire aussi :
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du Mexicain Michel Franco.

La confirmation des heureux élus français retenus dans la course à la Palme d’Or se jouant traditionnellement lors de la dernière soirée précédant l’annonce de la sélection, les dernières tendances pointent en favoris Les Olympiades [+lire aussi :
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de Jacques Audiard, Bergman Island [+lire aussi :
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interview : Mia Hansen-Løve
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de Mia Hansen-Løve et De son vivant [+lire aussi :
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d’Emmanuelle Bercot. Seraient en ballotage Un autre monde [+lire aussi :
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interview : Stéphane Brizé
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de Stéphane Brizé, Titane [+lire aussi :
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interview : Julia Ducournau, Vincent L…
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de Julia Ducournau (qu’on murmure brillant, mais très trash) et Avec amour et acharnement [+lire aussi :
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de Claire Denis.

Seraient bien partis pour rallier Un Certain Regard L’Infiltré [+lire aussi :
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interview : Thierry de Peretti
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du Français Thierry de Peretti, A Chiara [+lire aussi :
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interview : Jonas Carpignano
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de l’Italien Jonas Carpignano, Huda’s Salon [+lire aussi :
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du Palestinien Hany Abu-Assad, Lamb [+lire aussi :
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interview : Valdimar Jóhannsson
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de l’Islandais Valdimar Jóhannsson, Clara Sola [+lire aussi :
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interview : Nathalie Álvarez Mesén
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de la Suédo-costaricaine Nathalie Álvarez Mesén, Ali & Ava [+lire aussi :
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de l’Anglaise Clio Barnard, Compartment No. 6 [+lire aussi :
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interview : Juho Kuosmanen
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du Finlandais Juho Kuosmanen, un film polonais (Leave No Traces [+lire aussi :
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de Jan P. Matuszyński ou Fools [+lire aussi :
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interview : Tomasz Wasilewski
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de Tomasz Wasilewski ?), The Great Freedom [+lire aussi :
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interview : Sebastian Meise
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de l’Autrichien Sebastian Meise, le film d’animation La Traversée [+lire aussi :
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de la Française Florence Miailhe, Bonne mère [+lire aussi :
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interview : Hafsia Herzi
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de sa compatriote Hafsia Herzi, Feathers [+lire aussi :
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 de l’Egyptien Omar El Zohairy, peut-être La Civil [+lire aussi :
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interview : Teodora Ana Mihai
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de la roumano-belge Teodora Ana Mihai, voire Earwig [+lire aussi :
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interview : Lucile Hadzihalilovic
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de Lucile Hadzihalilovic.

Difficile à ce stade de deviner la destination exacte du film d’animation Le Journal d’Anna Frank [+lire aussi :
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interview : Ari Folman
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de l’Israélien Ari Folman et des trois films français Tromperie [+lire aussi :
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interview : Arnaud Desplechin
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d’Arnaud Desplechin, Serre-moi fort [+lire aussi :
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de Mathieu Amalric et Viens, je t’emmène [+lire aussi :
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interview : Alain Guiraudie
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d’Alain Guiraudie qui, si la compétition leur échappait, n’auraient que l’embarras du choix pour trouver un autre point de chute à Cannes ou ailleurs.

De la même manière, problématique des plateformes oblige (un compétiteur cannois doit obligatoirement être assuré d’une sortie salles en France enclenchant une chronologie contraignante et séquencée dans le temps sur les autres supports de diffusion encore relativement peu en phase avec les stratégies de lancements SvoD mondiaux des géants du streaming), The Power of the Dog [+lire aussi :
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 de la Néo-Zélandaise Jane Campion et Blonde de l’Australien Andrew Dominik (tous deux sous la bannière Netflix) ainsi que The Tragedy of Macbeth de l’Américain Joel Coen (acheté par Apple TV) ne seront, sauf improbable coup de théâtre, pas en compétition. En revanche, il est très possible qu’un des deux premiers nommés arrive hors compétition en signe de bonne volonté de la part de Netflix qui est le plus avancé dans ses négociations pour s’insérer dans le cadre légal du financement de l’industrie cinématographique française.

En attendant le mystérieux "blockbuster planétaire" promis par Thierry Frémaux (sur lequel courent les rumeurs les plus folles, n’en rajoutons pas) devraient être aussi présentés hors compétition Stillwater de l’Américain Tom McCarthy et OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire [+lire aussi :
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du Français Nicolas Bedos, voire Vortex [+lire aussi :
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de l’Argentin Gaspar Noé (tourné et monté à la vitesse de l’éclair).

Pourraient également être de la partie, à Un Certain Regard ou à la Quinzaine des Réalisateurs, Journal de Tuôa [+lire aussi :
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interview : João Nunes Monteiro
interview : Maureen Fazendeiro et Migu…
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des Portugais Miguel Gomes et Maureen Fazendeiro, Onoda [+lire aussi :
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interview : Arthur Harari
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du Français Arthur Harari, Mi iubita, mon amour [+lire aussi :
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de sa compatriote Noémie Merlant, The Innocents [+lire aussi :
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interview : Eskil Vogt
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du Norvégien Eskil Vogt, Reflection [+lire aussi :
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interview : Valentyn Vasyanovych
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de l’Ukrainien Valentyn Vasyanovych, Women Do Cry [+lire aussi :
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interview : Mina Mileva, Vesela Kazakova
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des Bulgares Mina Mileva et Vesela Kazakova, Babysitter [+lire aussi :
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de la Canadienne Monia Chokri, Un monde [+lire aussi :
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interview : Laura Wandel
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 de la Belge Laura Wandel et Moneyboys [+lire aussi :
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interview : C.B. Yi
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du Chinois C.B. Yi.

Les échos les plus insistants du côté de la Quinzaine des Réalisateurs évoquent Incroyable mais vrai [+lire aussi :
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interview : Quentin Dupieux
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du Français Quentin Dupieux (news), Ouistreham [+lire aussi :
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interview : Emmanuel Carrère
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de son compatriote Emmanuel Carrère, Haut et Fort [+lire aussi :
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du franco-marocain Nabil Ayouch, Face à la mer [+lire aussi :
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du Libanais Ely Dagher, le titre en langue anglaise Nobody Has to Know [+lire aussi :
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interview : Bouli Lanners
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des Belges Bouli Lanners et Tim Mielants, le documentaire italien Futura [+lire aussi :
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d’Alice Rohwacher, Pietro Marcello et Francesco Munzi, La Colline où rugissent les lionnes [+lire aussi :
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 de la Française d’origine kosovare Luàna Bajrami, Murina [+lire aussi :
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 de la Croate Antoneta Kusijanović, Speak No Evil [+lire aussi :
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interview : Christian Tafdrup
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du Danois Christian Tafdrup, Medusa de la Brésilienne Anita Rocha da Silveira, le film d’animation japonais Belle de Mamoru Hosoda et Red Rocket de l’Américain Sean Baker.

Parmi les titres les mieux placés pour la Semaine de la Critique se distingueraient Bruno Reidal [+lire aussi :
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du Français Vincent Le Port, Libertad [+lire aussi :
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interview : Clara Roquet
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de l’Espagnole Clara Roquet, Piccolo corpo [+lire aussi :
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de l’Italienne Laura Samani, Robuste [+lire aussi :
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interview : Constance Meyer
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 de la Française Clémence Meyer, Petite nature [+lire aussi :
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de son compatriote Samuel Theis, La Femme du fossoyeur [+lire aussi :
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du Somalien Khadar Ayderus Ahmed, Une histoire d’amour et de désir [+lire aussi :
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de la Tunisienne Leyla Bouzid et Amparo [+lire aussi :
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du Colombien Simón Mesa Soto.

A signaler au rayon des premiers longs dont les noms émergent également  sans destination encore clairement identifiable Les amours d’Anaïs [+lire aussi :
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de Charline Bourgeois-Tacquet, Rien à foutre du Français Emmanuel Marre (news), la production majoritaire suisse Olga [+lire aussi :
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d’Elie Grappe et Unclenching the Fists [+lire aussi :
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de la Russe Kira Kovalenko. Le tout sans oublier Oranges Sanguines [+lire aussi :
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interview : Jean-Christophe Meurisse
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, le second long de Jean-Christophe Meurisse.

"Les jeux sont faits, rien ne va plus !" Désormais la roue tourne entre les mains des sélectionneurs d’une édition cannoise qui s’annonce, quoi qu’il arrive, mémorable. Verdict le 3 juin pour la Sélection Officielle, le 7 pour la Semaine de la Critique et pour le programme de l’ACID et le 8 pour la Quinzaine des Réalisateurs.

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