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CANNES 2020

Les courts-métrages ont droit à une vitrine scintillante au Festival Spécial Cannes 2020

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- Alors que l’événement Spécial Cannes 2020 se prépare, voici un aperçu de certains des courts-métrages en lice pour la Palme d’or dans cette catégorie

Les courts-métrages ont droit à une vitrine scintillante au Festival Spécial Cannes 2020
Blue Fear de Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand

Malgré l’annulation du Festival de Cannes en tant qu’événement physique au mois de mai, le plus grand rendez-vous du cinéma au monde fait tout de même sentir sa présence grâce au label Cannes 2020 et à Spécial Cannes 2020, un événement qui va se tenir du 27 au 29 octobre et qui a pour objectif, pour reprendre les mots des organisateurs, de "mettre l’accent sur les courts-métrages et les réalisateurs émergents".

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Pendant trois jours, un jury de six personnes sera sur place pour départager les court-métrages en lice pour la Palme d’or. Parmi les 11 titres retenus cette année dans la compétition courts-métrages cannoise, huit sont des productions ou des coproductions européennes.

La réalisatrice Sophie Littman propose avec Sudden Light un travail atmosphérique sur deux filles qui promènent leur chien dans un paysage de collines désertes et voient des choses étranges se produire. Dans ce titre chargé d’une atmosphère qui vous hante, Littman mêle réalisme social avec une touche de M.R. James pour nous livrer une méditation puissante et surréaliste sur le deuil. C’est également un sentiment surréaliste qu’on a en découvrant The Lamb of God de David Pinheiro Vicente. C’est un travail énigmatique et souvent beau qui se concentre sur les dynamiques d’une famille portugaise pendant les festivités de l’été. Une sentiment de claustrophobie et de menace plane tandis que le film médite sur la religion, la sexualité et le fait de devenir adulte. Un deuxième court remarquable de la part de Vincente, dont le film précédent, Where the Summer Goes (chapters on youth), avait fait sa première à Berlin et s'était avéré extrêmement populaire dans le circuit des festivals. Après que le film grec The Distance Between Us and the Sky ait gagné la Palme d’or du court-métrage l’année dernière, la Grèce va placer ses espoirs sur Motorway65 d'Evi Kalogiropoulou. Le film, qui se passe au bord d’une ville industrielle où se trouve la route du titre, qui mène à Athènes, voit les habitants de ladite ville affligés par une série d’explosions, à la fois littérales et figurées, que la vie leur impose. C'est encore un film qui prend des libertés avec le réalisme, un court-métrage énergique et excitant qui traite d'idées relatives à la classe et à l'immigration, le tout imprégné d'un ennui brumeux.

Le film d’animation Peur bleue de Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand (France) est un court-métrage téméraire et provocant dont le personnage principal est une fille qui se fait kidnapper dans les collines provençales alors qu’elle est en voiture avec son petit ami. Là, elle se retrouve avec un groupe de femmes qui discutent des complications de la sexualité et de la vie, et il devient difficile de dire ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas. Le film juxtapose des animations dessinées à la main, très belles, avec des images parfois violentes pour former un tout qui devient une métaphore à la fois de l’excitation et de la peur qui accompagne toute relation. Les relations sont explorées de manière beaucoup plus douce dans le deuxième film français en compétition, Camille sans contact. Ce travail gentiment absurde par Paul Nouhetsuit un adolescent nommé Max qui songe à la fille qui travaille à la caisse du magasin local. Il y a quelque chose d'adorablement maladroit ici, qui enveloppe et les deux adolescents, qui sont à la fois naïfs et totalement certains de leur place dans le monde. Ce film parsemé de moments étranges est une comédie sur les relations merveilleusement bien dosée.

Stéphanie de Leonardo Van Dijl (Belgique) est plus classique sur le plan narratif. Le film parle d'une gymnaste de 11 ans qui, après avoir gagné sa première compétition, se rend compte que sa vie va emprunter un chemin très dur. C’est un film subtil, plein d'interprétations touchantes, notamment de la part de Charlotte Verwimp dans le rôle-titre.

I Am Afraid to Forget Your Face de l’Égyptien Sameh Alaa, une coproduction entre l’Égypte, la France, la Belgique et le Qatar, est une méditation puissante sur un homme qui est désespéré de voir l’amour dont il s’est séparé. Un travail surprenant à chaque instant qui aborde les notions de douleur, de genre et de mort ; un film merveilleusement émouvant et humain. Une autre production européenne sélectionnée est le court-métrage Mountain Cat de Lkhagvadulam Purev-Ochir Chir, qui a réuni les efforts de la Mongolie et du Royaume-Uni. Le film suit une mère qui amène sa fille voir un guérisseur sorcier. Un traité sur les croyances et le fait de grandir ; un travail soigné et attentif qui signale un réalisateur à garder à l'oeil ces prochaines années.

Le jury 2020, qui va décider du lauréat de la Palme d'or du court-métrage ainsi que des trois lauréats Cinéfondation, choisis parmi les auteurs des 17 films d'étudiants en cinéma sélectionnés, se compose de Claire Burger (réalisatrice et scénariste, France), Damien Bonnard (acteur, France), Rachid Bouchareb (réalisateur, scénariste, producteur, France), Charles Gillibert (producteur, France), Dea Kulumbegashvili (réalisatrice et scénariste, Géorgie) et Céline Sallette (actrice, France).

Voici la liste complète des courts-métrages qui participeront à la compétition courts-métrages Cannes 2020 :

I Am Afraid to Forget Your Face - Sameh Alaa (ÉgyptE/France/Belgique/Qatar)
Peur bleue - Marie Jacotey et Lola Halifa-Legrand (France)
Motorway65 - Evi Kalogiropoulou (Grèce)
Sudden Light - Sophie Littman (Royaume-Uni)
Son of Sodom - Theo Montoya (Colombie/Argentine)
Camille sans contact - Paul Nouhet (France)
The Lamb of God - David Pinheiro Vicente (Portugal/France)
Mountain Cat - Lkhagvadulam Purev-Ochir Chir (Mongolie/Royaume-Uni)
Benjamin, Benny, Ben - Paul Shkordoff (Canada)
Stéphanie - Leonardo Van Dijl (Belgique)
David - Zachary Woods (États-Unis)

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(Traduit de l'anglais)

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