09/06/2020 - Le gagnant du Lion tchèque 2019 de la mise en scène travaille sur Bird Atlas, qui se démarquera des récits d’apprentissage qu’il a réalisés jusqu’ici

Le réalisateur Olmo Omerzu (© Karlovy Vary International Film Festival)

Le réalisateur et auteur slovène installé à Prague Olmo Omerzu était en plein tournage sur son prochain long-métrage, Bird Atlas [+lire aussi :
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interview : Olmo Omerzu
fiche film], quand il a été interrompu par la pandémie du coronavirus. L'année dernière, Omerzu a remporté le prix du meilleur réalisateur aux Prix de la critique tchèque (lire l'article) pour le récit d'apprentissage Winter Flies [+lire aussi :
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fiche film], également élu meilleur film tchèque de 2018 par l'Académie tchèque du cinéma et de la télévision (lire l'article) puis désigné pour représenter le pays pour l'Academy Award du meilleur film en langue étrangère en 2019 (voir l'article). Le tournage de son nouveau projet a cessé vingt jours après le début du travail. Omerzu a alors résolu d'aller en salle de montage pour travailler sur les images tournées. L'équipe va bientôt rentrer de nouveau en piste pour les dix jours de tournage restants. Il est prévu que le travail s'achèvera le 14 juin.

Le producteur Jiří Konečný de la société tchèque endorfilm, qui a produit tous les films d'Omerzu depuis son titre de fin d'études, A Night Too Young [+lire aussi :
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interview : Jiří Konečný
fiche film], qui était également son premier long-métrage, a rappelé l'équipe créative du film couvert de prix et encensé par la critique Winter Flies, notamment le directeur de la photographie Lukáš Milota et la monteuse slovaque Jana Vlčková, qui a également servi de consultante scénario. Petr Pýcha, le scénariste de Winter Flies, a co-écrit le ce nouveau film avec le réalisateur. Bien que ce titre soit le quatrième projet d'Omerzu avec Konečný comme producteur, c'est celui qui se départ le plus du style qui le caractérise habituellement : en effet, ses films se concentrent généralement sur un personnage principal dans son enfance, dans le cadre d'une histoire de type récit d'apprentissage.

L'histoire suit un patriarche vieillissant qui dirige une entreprise familiale, une usine d’électronique, à laquelle il a sacrifié toute sa vie. Il découvre que sa comptable de longue date a volé des sommes d'argent colossales, or elle a été victime d'une arnaque en ligne. Cette situation a un fort impact sur le personnage, toute sa famille et l'avenir de son entreprise. "Nous essayons de décrire le temps présent et ses transformations, la différence entre les générations, et la mondialisation, qui rend presque impossible de débusquer un délinquant qui lance une attaque en utilisant une fausse identité virtuelle", explique Omerzu dans sa note d'intention.

En plus des personnages centraux, le patriarche et la comptable, les enfants du premier jouent également un rôle déterminant : son fils aigri, qui quête l’approbation de son père sur sa vie privée comme au niveau professionnel, et sa fille, dont le père ne tient pas compte et à laquelle il refuse de passer les rènes de son entreprise uniquement parce que c'est une femme. Omerzu qualifie le film de drame avec une forte dose de comédie, "une ironie cachée qui réside dans le réalisme même. […] Je voudrais créer un tableau le plus plausible possible des personnages et de l'environnement social dans lequel ils se trouvent, afin de mettre en place un environnement qui non seulement va servir de toile de fond, mais qui correspond aussi à l'époque à laquelle l'histoire se passe", ajoute-t-il.

Le film est produit par Jiří Konečný d'endorfilm en coproduction avec l'enseigne slovaque Punkchart Film (plus précisément Ivan Ostrochovský, déjà coproducteur des deux films précédents d'Omerzu), la société slovène Cvinger Film (Rok Biček), la maison française Melocoton Films (Hélène Mitjavile) et la Télévision tchèque. Le projet est soutenu par le Fonds tchèque pour le cinéma, le Slovenian Film Centre, RTV Slovenia et le Fonds audiovisuel slovaque.

(Traduit de l'anglais par Chloé Matz)