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TURIN 2019

Critique : Frida. Viva la vida

par 

- Ce docufiction de Giovanni Troilo est un voyage entre les oeuvres, les lieux et les objets personnels de l'artiste mexicaine révolutionnaire devenue icône pop

Critique : Frida. Viva la vida

“J’ai perdu trois enfants et une série d’autres choses qui auraient pu remplir mon horrible vie. Ma peinture a pris la place de tout cela". C’est sur cette citation que s’ouvre le documentaire-événement de Giovanni Troilo Frida. Viva la vida [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, dédié à l’artiste révolutionnaire mexicaine Frida Kahlo. Frida a développé sa créativité après un très grave accident d’autobus qui lui a brisé la colonne vertébrale. L’idée que le tourment serait aux origines de son esprit créatif vient d’un texte attribué à Aristote, ou du moins à l’école aristotélicienne. Ce n’est pas nécessairement la douleur en tant que telle qui permet de créer des chefs-d’œuvre, et même, ce serait tout le contraire : l'art n'exprime pas la douleur, il la réinterprète. Et l'oeuvre et la vie de Frida en sont la confirmation. Et voici pourquoi le titre du documentaire est une invocation de la vie.

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"Une artiste, une icône, une femme, une épouse, une sainte, une martyre. Elle est devenu un symbole, un idéal. Mais il y a beaucoup plus derrière son histoire", raconte Asia Argento, dont la voix et la présence sont le fil rouge du film. Qui est un itinéraire en six chapitres à la découverte de cette icône pop, au cœur de son pays le Mexique, réunissant des interviews exclusives, des documents d’époque, des reconstitutions et des œuvres de Kahlo, notamment ses autoportraits les plus célèbres : celui avec Diego Rivera en 1931, les Deux Frida (1939), La colonne brisée (1944) et Le cerf blessé (1946).

Le documentaire commence à Mexico en août 1953. On va lui amputer la jambe droite après l’accident. Et puis d'un coup on revient en arrière, avec l’aide de cahiers, de journaux intimes, de notes. "Frida était une excellente narratrice", explique Asia Argento. En juillet 1907, elle naît à l’angle de la Calles Londres et la Calle Allende à Coyoacán. Saut en avant et voilà qu'on se retrouve à Mexico aujourd’hui, dans la "Maison bleue" où Frida a vécu et où elle est morte, après avoir reporté son univers intime sur tant de tableaux. "Tout a été dit et écrit sur Frida", explique Hilda Trujillo Soto, qui dirige depuis 2002 le Musée Frida Kahlo (un des trois musées les plus visités de la capitale mexicane), et le Musée Anahuacalli. Hilda Trujillo, dont la passion est à elle seule une bonne raison de voir ce film, a été chargée de rouvrir les coffres sous scellés depuis cinquante ans. Ceci a changé l’histoire de Frida, elle lui a donné des nuances qui manquaient à toutes les publications sur l’artiste : "J’étais en train d’envahir son intimité, mais nous avons compris ce qu’est l'art à travers Frida, une chose qu’aucun livre ne peut vous apprendre".

Tous les pièces sont composées à travers des témoignages extraordinaires. Un montage exubérant fait d’inserts d’archives avec un graphisme pop qui reprend les couleurs mexicaines et nous amène jusqu’à Santo Domingo Tehuantepec à Oaxaca, jusqu'au désert de San Luis de Potosí, Tepoztlan. La bande originale du documentaire, signée par le compositeur et pianiste Remo Anzovino, contient la chanson "Yo te cielo”, dont le titre provient d’une célèbre lettre de Frida, chantée par Yasemin Sannino et enrichie par la trompette de Flavio Boltro.

Frida. Viva la vida a été produit par Ballandi Arts et Nexo Digital en collaboration avec Sky Arte. Les ventes internationales du film sont assurées par Nexo Digital et il arrivera dans les salles italiennes en exclusivité les 25, 26 et 27 novembre. Il sortira le 28 novembre en Colombie et en Roumanie, puis en Ukraine en décembre, pour arriver en janvier 2020 au Canada, en Australie, à Hong Kong et en Russie, puis en mars aux États-Unis, en Espagne et au Royaume-Uni, pour couvrir à terme 50 pays avant la fin de l’année.

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(Traduit de l'italien)

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