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FILMS / CRITIQUES Portugal

Critique : Sadness and Joy in the Life of Giraffes

par 

- Ce quatrième long-métrage par Tiago Guedes est une comédie dramatique sur l'aventure douce-amère qu'est le fait de grandir

Critique : Sadness and Joy in the Life of Giraffes
Maria Abreu dans Sadness and Joy in the Life of Giraffes

Le quatrième long-métrage de Riago Guedes, Sadness and Joy in the Life of Giraffes [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, est sorti dans dans les cinémas portugais le 21 novembre. Il s'agit d'une adaptation cinématographique de la pièce de théâtre du même nom de Tiago Rodrigues, qui représente la transition de l'enfance à l'âge adulte.

L'héroïne du film est Giraffes (Maria Abreu), une excentrique fillette de 12 ans accro aux dictionnaires qui fait plus âgée (et plus mature) qu'elle ne l'est vraiment. Son surnom attachant de "Girafe" lui a été donné par sa maman, qui est décédée. Giraffes vit avec "l'homme qui est son père" (Miguel Borges), un acteur quadragénaire au chômage qui n'a aucune perspective d'avenir, mais qui fait toujours en sorte de ne pas perdre espoir, pour sa fille. Son père n'est toutefois pas le seul homme dans sa vie : elle a un ami imaginaire nommé Jufy Garland, un gros ours en peluche qui jure tout le temps – il n'est pas atteint du syndrome de Gilles de la Tourette, mais ça ne l'empêche pas d'être grossier et déplacé. Il est le reflet des angoisses de Giraffes à un moment où elle essaye de mettre son chagrin de côté, ainsi qu'un symbole de son âge réel, et il sera son compagnon dans une aventure qui va changer sa vie. Comme "l'homme qui est son père" n'a pas pu régler les factures pour qu'elle puisse regarder Discovery Channel dans le but de terminer une rédaction sur les girafes, sa décision est prise : elle va s'enfuir pour récolter suffisamment d'argent afin non seulement de payer cette facture mensuelle, mais également toutes celles qui suivront, pour le restant de ses jours.

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Errant dans la ville, sur des sons composés par Manel Cruz (ce qui crée une ambiance indé années 2000 séduisante et douce-amère) qui l'accompagnent, elle a fait la rencontre de plusieurs personnages (dont Tchékhov). Ce sont en réalité des moments de dualité et de contraste (une enfant et un vieil homme mécontent, une fille innocente et un rebelle, etc.) qui permettent au personnage de recueillir continuellement des informations pour son voyage, et surtout d'acquérir des connaissances sur la vie elle-même. Ce style de récit se reflète également dans l'approche visuelle du film, qui suit une ligne continue combinée à des illustrations, ainsi que des brefs aperçus du point de vue de Giraffes (à travers des vidéos tournées sur son téléphone portable). C'est à ces contrastes visuels et narratifs que le film doit son ton tragicomique du film, un ton auquel la plupart d'entre nous peuvent s’identifier, puisque c'est ça, la vie. Aussi lumineux, magnifique, joyeux et sain que ce film puisse parfois sembler ou paraître, il est également (joliment mais subtilement) très chargé, puisqu'en fait, il s'agit d'un des chapitres les plus importants (et dramatiques) de la vie d'un individu. Ce n'est pas facile de grandir, notre innocence se perd quelque part en chemin, et quelque chose à l'intérieur de nous meurt lentement. Et ce film nous montre précisément cela : en utilisant la fiction et le monde imaginaire d'une enfant (et la destruction de ce même monde), il montre à quel point la vie est triste et joyeuse – ou peut l'être.

Sadness and Joy in the Life of Giraffes a été produit par la société portugaise Take It Easy et NOS Audiovisuais en gère la distribution. Portugal Film assure les ventes à l'international.

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(Traduit de l'anglais par Chloé Matz)

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