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ROME 2019

Critique : L'uomo senza gravità

par 

- Ce film de Marco Bonfanti avec Elio Germano en anti-superhéros, crépitant de références littéraires et cinématographiques, met le public au défi en formulant une invocation à la pureté

Critique : L'uomo senza gravità
Elio Germano et Silvia D'Amico dans L'uomo senza gravità

Marco Bonfanti avait déjà témoigné d’un grand talent poétique et de sa capacité à mélanger le réel et l’imaginaire dans L'ultimo pastore [+lire aussi :
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fiche film
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(2012), où il racontait l’histoire de Renato, le seul berger nomade qu'il reste à Milan, qui conduit son troupeau jusqu’à la Piazza del Duomo, faisant briller d’émerveillement les yeux des enfants.

Dans L'uomo senza gravità [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, projeté pour la pré-ouverture de la Fête du cinéma de Rome, Bonfanti et son co-scénariste Giulio Carrieri présentent un autre esprit libre, Oscar, cette fois totalement inventé. Il est tellement libre qu’il peut léviter dans les airs. Oscar est interprété par Elio Germano, et en l’espèce, on peut vraiment dire "nomen omen", parce que l’hélium (elio en italien) est le gaz noble le plus léger de l’univers après l’hydrogène. Parmi les acteurs les plus lunaires du panorama cinématographique italien, Germano incarne ici un individu très spécial, qui n’obéit tout simplement pas aux lois de la gravitation. Dans la scène d’ouverture du film, on voit qu'il s'est mis à flotter dans les airs dès sa naissance, encore attaché au cordon ombilical, comme un ballon dans la main d’un enfant.

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Fort d’un budget plus consistant grâce à la participation de Netflix à la production, Bonfanti a pu avoir recours, pour faire voler Oscar, à certaines des technologies utilisées dans Gravity d’Alfonso Cuarón, des effets spéciaux supervisés par la société italienne EDI avec la maison belge Digital District et NetFX, la societé d'effets spéciaux de Netflix à Los Angeles. L'uomo senza gravità n’est toutefois pas un film de superhéros. Né dans un petit village, Oscar (Interprété jeune par Pietro Pescara) vit caché par sa mère ultra-protectrice (Michela Cescon) et sa grand-mère (Elena Cotta), qui craignent la curiosité des gens devant un phénomène qui tient de la magie. Seule une copine du petit Oscar découvre son secret, et c’est la femme que "l’homme sans gravité" retrouvera à l’âge adulte, après avoir échappé à l'étau familial, conquis la célébrité télévisuelle grâce a un imprésario ambigu (Vincent Scarito) qui l'exhibe comme un phénomène de foire et, enfin, s'être retrouvé à devoir choisir entre être publiquement extraordinaire, avec la solitude que cela représente, ou être libre en vivant dans la normalité. Un film léger, mais fourmillant de références littéraires et cinématographiques, qui met le public mondial de Netflix au défi en invoquant la pureté. On notre le travail de photographie très soigné de Michele D'Attanasio, de même que le montage de Giogiò Franchini et Sarah McTeigue, et les décors de Tonino Zera.

L’uomo senza gravità a été produit par Isaria Productions et Zagora avec Rai Cinema, en coproduction avec la société belge Climax Films, avec le soutien du Ministère de la Culture italien, de la Région Latium, de l’IDM Tyrol du Sud-Haut-Adige, du Gouvernement fédéral belge et de BNP Paribas Fortis Film Finance. Les ventes internationales du film sont gérées par Fandango Sales et il va être distribué par Netflix dans le monde entier à partir du 1er novembre, après une sortie-événement dans les cinémas italiens les 21, 22 et 23 octobre avec Fandango.

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(Traduit de l'italien)

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