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CANNES 2019

L’Aide aux cinémas du monde du CNC, un cercle vertueux

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- CANNES 2019 : Le CNC a accueilli les témoignages de réalisateurs et producteurs des films ayant bénéficié de ce soutien français (en tout, 17 titres présents dans les différentes sélections cannoises)

L’Aide aux cinémas du monde du CNC, un cercle vertueux
(© CNC)

L’Aide aux cinémas du monde (ACM) est un soutien à la production financé par le CNC avec l’Institut Français et destiné à des réalisateurs étrangers : les 350 films l’ayant obtenu depuis 2012 affichent 90 nationalités différentes ! La plage du CNC au 72e Festival de Cannes accueillait donc, lundi 20 mai dernier, trois réalisateurs en ayant bénéficié : l’afghane Shahrbanoo Sadat (The Orphanage [+lire aussi :
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interview : Shahrbanoo Sadat
fiche film
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, Quinzaine des réalisateurs), l’américaine Danielle Lessovitz (Port Authority [+lire aussi :
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, Un Certain Regard) et le colombien Franco Lolli (Litigante [+lire aussi :
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fiche film
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, Semaine de la Critique).

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"Je ne pouvais compter sur aucune aide de mon pays, l’Afghanistan, expliquait la réalisatrice Shahrbanoo Sadat. L’Aide aux cinémas du monde a été le signe que mon film allait enfin pouvoir exister." Pour son producteur français, Xavier Rocher (La Fabrica Nocturna), "l’ACM a été un véritable label pour construire notre financement et convaincre nos coproducteurs européens." Danielle Lessovitz est un exemple rare de réalisatrice américaine soutenue par l’ACM : "J’ai eu la chance de rencontrer la productrice française Virginie Lacombe (Madeleine Films). Pour nous aussi, cette aide a été une validation qui nous a permis de mobiliser d’autres financements." Quant à Franco Lolli, même s’il a bénéficié d’un fort soutien colombien pour son film Litigante, l’ACM a été déterminante pour ses producteurs français (Les Films du Worso notamment) : "Nous avons obtenu l’ACM à la postproduction, au moment du montage, a raconté le réalisateur. Mes producteurs français ont pris le risque de perdre de l’argent si le film n’obtenait pas cette aide." 

Côté producteurs, le Français Edouard Weil (Rectangle), était présent à la table ronde pour It Must Be Heaven [+lire aussi :
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interview : Elia Suleiman
fiche film
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d’Elia Suleiman, en compétition : "l’Aide aux cinémas du monde a été la première marche du long processus de financement de ce film. C’est la première aide que nous ayons obtenue et l’unique aide du côté Français. C’est un label, qui aide ensuite les producteurs français à obtenir le soutien d’Eurimages. Plus largement, l’ACM nous donne accès à nous, producteurs français, à des réalisateurs du monde entier." Et comme un quart de la subvention de l’ACM doit être dépensée dans le pays du réalisateur bénéficiaire et une moitié sur la France, les réalisateurs qui ont obtenu cette aide travaillent donc en partie avec des techniciens français, au tournage ou au montage. C’est un cercle vertueux. 

Baséeessentiellement sur des critères artistiques, très demandée, l’ACM est de plus en plus sélective. Chaque année 2500 films venus de 135 pays postulent devant la commission d’experts dirigée par Charles Tesson (également délégué général de la Semaine de la critique cannoise). Et seuls 40 films sont soutenus par an… Le budget de 4,5 millions d’euros n’est pas extensible. Comme le résumait avec humour le réalisateur Franco Lolli : "Il est plus difficile d’obtenir l’Aide aux cinémas du monde qu’une sélection cannoise !" 

Dotée de 130 000 euros en moyenne, l’ACM est prolongée depuis quatre ans d’un soutien à la distribution internationale, l’ACMD. Le CNC l’a développée avec l’Union européenne pour les agents de vente de films bénéficiant de distributeurs de trois pays différents. Cette aide s’élève jusqu'à 60 000 euros et est ouverte aux vendeurs de tous les pays membres de l’Europe, quelle que soit la nationalité du film.

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