email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

CANNES 2019 Marché du Film

Le Marché du Film de Cannes explore le location-based entertainment

par 

- CANNES 2019 : Cannes XR, au Marché du Film, s'est concentré sur les options que les contenus rattachés à des lieux peuvent explorer pour survivre, évoluer et, peut-être, devenir le futur de la VR

Le Marché du Film de Cannes explore le location-based entertainment

Couvrant six journées (du 14 au 19 mai), Cannes XR, le programme du Marché du Film’s consacré à la réalité étendue (ce qui inclut la réalité virtuelle, mixte et augmentée) a tourné entièrement sa deuxième journée autour du Sommet Location-based Entertainment (LBE). Cette série de présentations a débuté avec “The LBE Landscape”, sur la définition précise de ce format. Le débat “Creating VR Experiences For Location-Based VR” qui a abordé les problèmes auxquels doivent faire face les studios spécialisés, ainsi que les nouvelles opportunités qui se présentent à eux– afin de créer du contenu narratif ou bien de l’adapter à un environnement commercial.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

La dernière présentation de la journée, modérée par Will Stackable de SpringboardVR, s’intitulait “The Business Model For LBE Narrative VR”. Les experts Siqi Chen de Sandbox VR (Hong Kong), Liz Rosenthal (Venice Film Festival) et le Français Antoine Cardon de DVgroup ont évoqué un large ensemble d’options en se penchant sur l’état actuel du LBE en termes économiques. En partant du fait avéré que le LBE est plus populaire comme forme de divertissement en extérieur, en particulier à cause du coût élevé de l’équipement, Cardon a souligné que ce format est là pour rester et évoluer pour atteindre le même niveau de prestige que les séances de cinéma actuelles, après quelques efforts d’adaptation. Après la présentation de son titre IVRT (cinema de réalité virtuelle immersif) The Horrifically Real Virtuality, qui se base sur des lieux réels et fait interagir des comédiens avec les utilisateurs/visiteurs, il a insisté sur le fait que nous sommes près de vivre le rêve d’entrer dans un film et d'y participer.

Rosenthal a détaillé les difficultés actuelles à partir de différentes expériences LBE puisque, plus que n’importe quel autre format, elles nécessitent d’être sorties – avec un équipement adéquat et de la bonne manière – puis distribuées. C’est pour cette raison que Venise est le seul festival d’envergure à avoir mis la réalité virtuelle sur un pied d’égalité avec d’autres formats de cinéma, et lui consacre même une compétition officielle. De son point de vue, les festivals peuvent et se doivent de jouer un rôle afin de faire évoluer le format. Sur ce dernier point, Chen a précisé que le marché est maintenant prêt à s’adapter et accepter les nouvelles méthodes de mise en oeuvre.

Les intervenants se sont accordés sur un point : un modèle économique plus proactif doit être développé, car concrètement le contenu n’a pas encore trouvé son public. Gagner en visibilité dans les festivals est une première étape, mais cependant, le LBE narratif (par contraste avec les expériences ludiques, plus répandues et qui ont un plus large public) a besoin d’un repackaging plus coûteux, vu que sa mise en place n’est pas facile. C’est une problématique complexe qui a besoin d’être résolue, vu que le cadre de déploiement n’est pas encore opérationnel et pas encore testé de manière approfondie. Le plus important facteur reste la construction d’un écosystème. Cardon a fait remarquer qu’à ses débuts, le cinéma n’était qu’une forme de divertissement dans les cafés, et qu'il a mis des décennies avant de trouver des investisseurs, sa propre grammaire et son propre langage et bien sûr, des endroits pour sa diffusion : les cinémas.

En outre de ces difficultés, les présents ont aussi souligné la valeur sociale du LBE, qui est également son meilleur argument de vente. Le public fait l’expérience du contenu en groupe, entre amis ou en famille, et en interagissant, ils font jouer le bouche-à-oreille et invitent plus de spectateurs dans leurs cercles à participer. Ainsi, puisqu’il est toujours impossible, ou presque, d’avoir accès à ces divertissements chez soi, le public trouve de nouvelles raisons de se réunir autour de contenus LBE. En ce moment, les centres commerciaux ont plus adopté la technologie que les autres lieux ; ils sont presque aux avant-postes. Chen a noté qu’en Chine, les centres commerciaux utilisent un modèle commercial dédié au divertissement plus qu’au shopping, et que cette tendance donne les premières indications de ce que va être le marché du LBE, en tout cas en Asie.

Le dernier point soulevé tenait au coût élevé de la production, qui justifie le tarif élevé des tickets, et la facilité de l’accès à cette technologie. Cependant, de l’aveu de tous, attirer le public et vendre une histoire est difficile dans les deux cas, surtout si l’histoire n’est pas bonne, auquel cas cela peut impacter le marché négativement. En fin de compte, comme pour tout autre marché, ce n’est qu’une question de format. Et si les projets sont bien faits, ils trouveront leur public, qui sera fidélisé.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais par Florian Etcheverry)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy