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IFFR 2019 Bright Future

Critique : Around the World When You Were My Age

par 

- Le gagnant de la Compétition Bright Future de Rotterdam est un road movie documentaire délicieux à travers le monde visité par le père de la réalisatrice Aya Koretzky dans les années 1970

Critique : Around the World When You Were My Age

Après son passage à DocLisboa, Aya Koretzky a présenté son premier long-métrage, Around the World When You Were My Age [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
en avant-première internationale dans le cadre de la Compétition Bright Future du Festival de Rotterdam. La réalisatrice, née au Japon mais installée au Portugal depuis l'enfance, propose de nouveau une enquête intime sur les trépidantes aventures transcontinentales qu'ont vécues les membres de sa famille. En effet, dans l'exquis moyen-métrage Yama No Anata - Para Além das Montanhas (Beyond the Mountains), également projeté à Rotterdam, la Tokyoïte-Lisboète se souvenait de son déménagement du Japon vers le Portugal à travers la correspondance qu'elle a continué d'avoir avec les parents et amis restés dans son pays natal. Dans Around the World When You Were My Age, elle recrée le fou voyage de son père Jiro Koretzky, qui a fait le tour du monde en voiture quand il avait 30 ans, l'âge qu'elle a à présent.

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En passant au long-métrage, la réalisatrice passe de la première personne à la troisième, ce qui change le point de vue du narrateur de ces odyssées familiales. Néanmoins, ce changement conséquent passe inaperçu, dans la mesure où film construit une sorte de pont invisible entre le père et la fille. Koretzky, omniprésente dans le film à travers la voix off qui lit en japonais les carnets de son père, s'approprie l'épopée de Jiro, comme si elle essayait de se rattacher au passé itinérant du papa et d'inférer qu'elle aussi a hérité de ses instincts naturels de globe-trotteur, comme par magie, à un moment de sa vie.

Around the World When You Were My Ageréunit des photographies prises par Jiro Koretzky dans les années 1970 avec des films récents en Super8 réalisés par la fille, où on voit le père, désormais âgé, se promener et dessiner dans son jardin et manipuler les négatifs de ces vieilles photos. Ainsi, la dimension temporelle du film vole la vedette à la dimension spatiale, c'est-à-dire au thème central du film : les pays et les villes que Jiro a visités. Le film apparaît comme une superposition de couches temporelles qui s'opère tandis que le récit continue de présenter le monde tel qu'il était dans les années 1970.

Les lieux et rencontres avec toutes sortes de personnes sont détaillés avec une grande fascination : c'est qu'ils sont décrits par quelqu'un qui les voit pour la première et dernière fois et qui le sait, car le voyageur est conscient qu'il ne reverra jamais ces terres et ne rencontrera plus jamais ces gens. La cinéaste relit les amours et amitiés qu'a vécues son père sans aucune pudeur. Elle ajoute ses propres explications sur le choc culturel ressenti à certains endroits, notamment en URSS et aux États-Unis, ou sur les conflits qui menaçaient au Moyen-Orient, ou encore sur l'architecture de villes comme Barcelone et sur la beauté des paysages portugais qui entouraient les routes sur lesquelles son père roulait. 

Around the World When You Were My Age a été produit par la société lusitanienne C.R.I.M., qui en assure aussi les ventes internationales.

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(Traduit de l'espagnol)

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