18/09/2017 - TORONTO 2017 : Cette adaptation du roman Boarding Home par la débutante française Joan Chemla réunit Gael García Bernal, Marine Vacth et Nahuel Pérez Biscayart

La section Platform du Festival de Toronto a accueilli l’avant-première mondiale du premier long-métrage de la Française Joan Chemla, Si tu voyais son coeur [+lire aussi :
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fiche film], sur la solitude et l’auto-destruction qu’affrontent deux amants qui se sont rencontrés dans un motel géré par la mafia.

Injustement accusé du meurtre de son meilleur ami Costel (Nahuel Pérez Biscayart), Daniel (Gael García Bernal) est expulsé de son campement gitan et s’installe dans un des motels les plus dangereux de la ville. Là, il rencontre une femme malade (Marine Vacth), et développe l’obsession de la posséder et la protéger. dont il devient obsédé de quién se obsesionará por poseerla y protegerla. Si tu voyais son coeur, qui se passe presque entièrement à l’intérieur de cet hôtel destiné à n’accueillir que la lie de la société, est une sorte de tableau à la Bukowski des êtres qui s’autodétruisent sciemment dans ce genre de microcosme diabolique.

Cette adaptation sombre du roman Boarding Home, du Cubain Guillermo Rosales (paru en 1987), mise sur un intéressant croisement des genres. À mi-chemin entre le film noir et le mélodrame romantique, l’esthétique de Si tu voyais son coeur évoque le Wong Kar-Wai de Deseando amar et 2046 [+lire aussi :
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fiche film], et à l’instar du cinéaste chinois, Joan Chemla présente cet amour surgi d’entre les flammes de l’enfer sur Terre comme un antidote pour apaiser le sentiment de culpabilité qui torture les deux amoureux. 

Gael García Bernal brille comme jamais dans ce récit du tour de force tragique d’un homme disposé à payer le prix pour enterrer son passé. 

Si tu voyais son coeur a été produit par Nord-Ouest Films. Les ventes internationales du film sont assurées par MK2 Films International.

(Traduit de l'espagnol)