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BIF&ST 2015

L’Antiquaire : le patrimoine perdu d'une famille juive

par 

- Le film de François Margolin, en compétition dans la section Panorama international du Bif&st de Bari, est un voyage dans les secrets d'une famille et dans l'Histoire récente de l'Europe

L’Antiquaire : le patrimoine perdu d'une famille juive
François Berléand et Anna Sigalevitch dans L'Antiquaire

Un thriller raffiné où les secrets inconfessables d'une famille s'enchevêtrent avec l'Histoire récente de l'Europe et où la mémoire, l'identité, l'art et l'imagination forment ensemble une sorte de bal. Voilà comment on peut décrire le film très riche qu'a présenté le Français François Margolin au Festival international Bif&st de Bari (21-28 mars), dans la section compétitive Panorama international. L’Antiquaire [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, qui s'inspire de faits réels, relate l'enquête passionnée dans laquelle se lance une jeune femme, Esther (Anna Sigalevitch), quand elle retrouve par hasard un tableau ayant appartenu à son grand-père et faisant apparemment partie d'une vaste collection, confisquée par les nazis pendant la Deuxième Guerre mondiale et jamais restitués.

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La troupe du film, qui réunit des monstres sacrés du cinéma et des acteurs émergents, couvre trois générations : "Je voulais faire un film sur les différents niveaux de mémoire, a expliqué le réalisateur aux festivaliers à Bari. Je voulais confronter plusieurs générations, chacune fille de son époque. Il y a la génération des monuments avec Michel Bouquet et Robert Hirsch, deux nonagénaires formidables qui ont vécu la guerre, la génération intermédiaire que représente le père d'Esther, François Berléand, et qui s'obstine à se murer dans son silence, et puis celle d'Esther, qui a trente ans et se bat pour la vérité, car c'est peut-être la première génération à vouloir tout savoir". Du passé, dans les vieux films en Super 8 que retrouve Esther, émergent les visages d'Alice de Lencquesaing et Benjamin Siksou (qui incarnent ses grands-parents dans les années 1940) ainsi que celui de Niels Schneider (l'ami de famille controversé qui réapparaît dans le présent, entre réalité et imagination).

Cependant, L’Antiquaire ne parle pas seulement de mémoire historique et d'intrigues familiales : le film de Margolin est aussi une dénonciation du comportement ambigu de l'État français par rapport à la restitution des collections privées volées pendant la guerre. "J'ai montré le film à l'Assemblée nationale, et plusieurs personnes m'ont confirmé que ce que je dis là est vrai, rapporte Margolin. Trop de gens ont voulu occulter les scandales de la guerre au nom de la reconstruction de la France. Des milliers d'oeuvres subtilisées, seule une centaine ont été rendues à leur propriétaire légitime. Il est temps de rouvrir la 'parenthèse', comme l'appelle un des personnages du film, avant que les derniers témoins direct ne disparaissent".

L’Antiquaire, produit par Margo Films, la société du réalisateur, est sorti en France la semaine dernière, mais n'a pas encore de vendeur à l'international. Margolin annonce qu'il sera présent sur le Marché du Film du prochain Festival de Cannes.

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(Traduit de l'italien)

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