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FESTIVALS Espagne

Marry Me : mariés avec tout le monde

par 

- La Semaine du cinéma de Valladolid accueille l'avant-première mondiale de cette comédie belge de Kadir Balci qui dépeint le choc des cultures, des caractères et des ethnies

Marry Me : mariés avec tout le monde

Au sein de genres comme le drame, la comédie et le cinéma d'horreur, il existe un sous-genre qu'on pourrait appeler "film du jour des noces" qui va du formidable dernier chapitre de la coproduction hispano-argentine Les Nouveaux Sauvages [+lire aussi :
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en passant par le sanguinolent REC 3 [+lire aussi :
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de Kadir Balci (lire l'article), au programme de la section compétitive Point de rencontre de la 59ème Semaine internationale du cinéma de Valladolid, une section dédiée aux premiers et deuxièmes films, s'inscrit dans ce sous-genre. Ce deuxième long métrage, soutenu par le Programme MEDIA, est l'oeuvre d'un réalisateur qui aime à aborder le thème du choc des cultures, comme le montrait déjà Turquaze (2010).

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À l'instar de ce qui se passe dans tous les autres films sus-mentionnés, la plus grande partie de Marry Me se passe à un mariage : celui de Sibel (une jeune Turque à la forte personnalité qui en est déjà à ses deuxièmes noces et qu'interprète Sirin Zahed, pour la première fois à l'écran) et de Jurgen (un Flamand qui doit toute sa retenue à son éducation stricte et qu'incarne Dries De Sutter). Le choc entre leurs deux familles de cultures et de traditions complètement différentes va être au centre du film, car quand on se marie, on épouse aussi la famille de l'autre...

Le frère aîné de la mariée, en particulier, est tellement agressif qu'il est l'archétype du beau-frère insupportable et va devenir l'opposant principal du jusque là pacifique Jurgen. Ils ne sont pas les seuls qui vont se heurter, de manière plus ou moins civilisée, pendant le banquet : les belles-mères vont s'affronter sur la présence de viance de porc ou pas au menu, les fantômes des ex vont se matérialiser et le fait d'être circoncis ou non va prende l'ampleur d'une question d'État. Ce dernier sujet de frictions va d'ailleurs donner lieu à plusieurs des moments les plus drôles de cette sympathique comédie, tournée principalement caméra à l'épaule (le film contient aussi les vidéos amateurs que réalise le petit frère de la mariée, qui voudrait étudier le cinéma et prépare une surprise pour égayer le banquet) et riche en scènes de danse, d'agapes et de liesse.

Balci, en complicité avec le scénariste, romancier et producteur Jean-Claude van Rijckeghem (Oxygen [+lire aussi :
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), ne force pas le trait et use d'un ton festif et positif – bien que le plan final ait un arrière-goût inquiétant. Marry Me est résolument un film plaisant qui devrait bien plaire au public des festivals, car on s'identifie facilement avec ses personnages (dont une grande partie sont interprétés par des acteurs non-professionnels). Le film rappelle aussi l'empire énorme qu'a la famille sur l'individu, jusqu'à ôter, par exemple, à une jeune mariée, l'envie d'embrasser son fiancé en public, même après qu'il ait dit "oui !".

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(Traduit de l'espagnol)

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