29/04/2003

Renouvellement complet des instances dirigeant la Cinémathèque Française par le Centre National de la Cinématographie et le ministère de la Culture qui ont repris en main l'institution hier. Une journée houleuse qui a vu s’enchaîner la démission du président Jean-Charles Tacchella, remplacé par Martine Offroy et Humbert Balsan, et la nomination de Serge Toubiana au poste de directeur général.
Une nouvelle péripétie dans l’histoire tumultueuse du « temple du cinéma hexagonal » qui se débat depuis quelques années dans les difficultés financières et les débats de réorganisation en vue de son déménagement vers Bercy fin 2004.

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Mis sur la sellette par le personnel de la Cinémathèque qui réclamait une nouvelle équipe dirigeante, le cinéaste-président Jean-Charles Tacchella a démissionné avec fracas lundi en accusant le CNC d’avoir voulu lui imposer son candidat, Serge Toubiana, au poste de directeur général, en brandissant un ultimatum budgétaire. Une attaque démentie par le directeur général du CNC, David Kessler qui a cependant confirmé la volonté des pouvoirs publics (qui financent 80 % du budget) de réformer la Cinémathèque.

Réuni en urgence lundi après cette démission, le Conseil d'administration de la Cinémathèque a nommé Martine Offroy (directrice de la Cinémathèque de Toulouse) et le producteur Humbert Balsan (Ognon Pictures) présidents par intérim jusqu'à l'Assemblée générale du 24 juin. Dans la foulée, Serge Toubiana, ancien directeur des Cahiers du Cinéma et auteur d'un récent rapport sur le patrimoine cinématographique en France, est devenu directeur général en remplacement de Patrick Bensard qui avait lui-même succédé en juillet 2002 à l'Américain Peter Scarlet.