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FESTIVALS Pologne

Wrocław va de puzzle en névrose

par 

- Deux films européens se démarquent dans la sélection du festival polonais : Donoma (compétition internationale) et Shock Head Soul (compétition internationale pour les films sur l'art)

La difficulté de communiquer ses émotions, la solitude résultant de l’incompréhension de l’autre, les sacrifices qu'entraîne la confrontation avec l'altérité : voici quelques uns des motifs récurrents dans les films européens en lice dans les deux compétitions principales de cette 12ème édition du Festival T-Mobile Nouveaux Horizons de Wrocław.

Un film en particulier illustre ces thématiques qui a déjà été remarqué ailleurs avant d'être dévoilé au public polonais : il s'agit de Donoma [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
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de Djinn Carrénard (Prix Louis Delluc 2011 du meilleur premier long métrage, sélectionné notamment à Pusan, à Montréal, au Raindance de Londres, à Athènes, au programme de l’ACID à Cannes), une sorte de jeu de puzzle où le tout ne peut apparaître avant qu'ait été démontrée la dépendance mutuelle de toutes parties. Le réalisateur a construit ce film en nouant, parfois avec un peu trop d’emphase mais de façon très souple et habile, les histoires de trois couples dont les relations sont dans un état de tension permanente. Malgré le budget minimal (la légende veut que le film n'ait coûté que 150 euros) et les très modestes moyens techniques employés, le résultat est une production remarquable qui a été chaudement applaudie par le public de Wrocław et saluée par la critique. C'est certainement un des titres les plus intéressants de la compétition internationale.

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Le bel éventail de films présentés dans le cadre de la compétition internationale réservée aux films sur l'art (une spécialité du Festival Nouveaux Horizons) comprend en particulier la coproduction anglo-néerlandaise Shock Head Soul de Simon Pummell. À mi-chemin entre fiction et documentaire, cette étude de la psychose l'observe non seulement de l'extérieur mais aussi et surtout à partir de son épicentre, en adoptant le point de vue du patient (qui n'est autre que Daniel Paul Schreber, l'auteur des Mémoires d’un névropathe, dont le cas a été décrit par Freud). Ce n'est cependant pas uniquement ce cas de schizophrénie et son contexte social qui intéressent le réalisateur et artiste audiovisuel hollandais, c'est aussi la sphère d'abstraction qui en résulte – les "machines à noter qui transmettent les messages de Dieu" nées de l'imagination de Schreber ont par exemple inspiré à Pummell certains passages remarquables des scènes d'animation qui complètent avec subtilité et sans excès les belles images tournées par Reinier van Brummelen, collaborateur régulier de Peter Grenaway. Un film à ne pas manquer.

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