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FILMS / CRITIQUES

La tête en l'air

par 

- Un film sensible sur l'amitié et la solitude dans une maison de retraite, d'après une bande dessinée de Paco Roca. Deux fois primé aux Goya et présélectionné à l'Oscar.

Il y a quelques années, le dessinateur Paco Roca a vu une agence de publicité refuser un dessin parce qu'il représentait des personnes âgées, considérées comme "peu esthétiques". De là est venue l'idée de composer un roman graphique dont les héros seraient tous sans exception des représentants nets du troisième âge. Le résultat, La tête en l'air [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Ignacio Ferreras
fiche film
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, a obtenu le Prix national de la bande dessinée en 2008. Le réalisateur Ignacio Ferreras a ensuite décidé d'en faire une adaptation pour le grand écran qui a été dévoilée à San Sebastian, puis présentée au Festival de Gijón, avant de devenir le premier film d'animation de l'histoire des Goya à obtenir une nomination et à gagner le titre dans la catégorie meilleure adaptation (auquel s'est ajouté le Goya du meilleur film d'animation) et d'être sélectionné parmi les 18 finalistes pour l'Oscar du meilleur long métrage d'animation.

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L'histoire commence quand Emilio, directeur de banque retiré de la vie active, est envoyé par son fils dans une maison de retraite. Il y rencontre le pragmatique Miguel, et de là naît une amitié aussi sincère que tumultueuse. Il fait aussi connaissance avec les autres vieillards, que leurs familles ne viennent jamais voir qu'à Noël. Quand Emilio ressent les premiers symptomes de la maladie d'Alzheimer, Miguel l'aide à les cacher pour qu'on ne l'envoie pas à l'étage redouté où logent les pensionnaires qui nécessitent une assistance médicale. Toute une aventure commence pour eux qui les met face à l'inexorable passage du temps.

La tête en l'air, réalisé avec un sobre budget de 2 millions d'euros, est un superbe film d'animation en 2D traditionnel qui relate les drames sociaux que sont la solitude et l'abandon des personnes âgées, avec quelques touches d'humour (la scène du cours de gymnastique est impayable).

"Il est temps d'arrêter de parler du cinéma d'animation comme d'un genre. C'est un média", souligne le producteur du film, Manuel Cristóbal (Perro Verde), qui oppose au cliché qui veut que l'animation soit destinée aux enfants, un récit complexe et riche en nuances faisant rire et pleurer sans le chercher, avec la simplicité d'une histoire bien racontée et superbement réalisée.

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