Bilan du 54ème DOK Leipzig : des lauréats européens à foison et une fréquentation record
par Bénédicte Prot
Si la Colombe d'or du 54ème DOK Leipzig (17-23 octobre) est mexicaine (El lugar más pequeño a été élu meilleur documentaire), l'Europe ne s'est pas retrouvée les mains vides : la Colombe d'argent a récompensé Argentinean Lesson de Wojciech Staron (photo) et l'artistique et féminin documentaire hollandais Water Children, d'Aliona van der Horst, s'est vu décerner une mention.
Dans la catégorie meilleur documentaire allemand, la Colombe d'or est allée à Katharina Pethke pour Louisa, où elle retrace l'émancipation sensorielle d'une jeune fille souffrant d'un handicap. Une autre Allemande a triomphé : Carmen Losmann a en effet recueilli le Prix FIPRESCI, le Prix du jury oecuménique et le Prix du meilleur documentaire sur le travail pour Work Hard – Play Hard [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film].
La Colombe du meilleur talent du documentaire a été attribuée au titre israélien Life in Stills, mais le film polonais Phnom Penh Lullaby, de Pawel Kloc, et la coproduction germano-géorgienne Bakhmaro, de Salomé Jashi, ont obtenu des mentions. Enfin, le prix du meilleur documentaire de moins de 45 minutes a été remis au talent écossais Julian Schwanitz pour Kirkcaldy Man.
Du côté du cinéma d'animation, le britannique Will Anderson a raflé l'or pour le court métrage The Making of Longbird, également favori du public, et la slovaque Daniela Krajcová l'argent pour Blue Red. Une mention a été accordée au court estonien Body Memory d'Ülo Pikkov.
Cette 54ème édition de DOK Leipzig a été un grand succès, avec le nombre record de 37 000 spectateurs et un niveau de participation maintenu du côté de l'industrie après le record de l'année dernière, avec 1431 visiteurs accrédités représentant 58 pays. Claas Danielsen, le directeur du festival, confirme que cette édition a été la meilleure en date, l'entrain du public n'ayant d'égal que l'intérêt des professionnels pour les activités proposées. Danielsen s'est d'ailleurs dit émerveillé par la forte demande de documentaires et de titres d'animation de la part du public, notamment les jeunes, et explique les salles combles du festival par un besoin toujours croissant d'essayer à travers le documentaire de mieux comprendre notre monde et notre époque.
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