14/03/2011

"Les studios Cinecittà ne risquent pas la fermeture", a précisé un communiqué récent des célèbres studios qui n'est parvenu que partiellement à calmer l'agitation des professionnels après l'annonce faite par le gouvernement la semaine dernière que le budget du Fonds unique pour le spectacle (FUS), déjà réduit à 258M € (lire l'info), serait de nouveau amputé de 27M €. "Au contraire, après avoir plus que doublé notre activité et accueilli une trentaine de productions internationales importantes, les studios Cinecittà (qui sont une société privée, ndlr.) préparent de nouveaux investissements pour être encore plus concurrentielle".

Demeure une grande inquiétude quant au sort de Cinecittà Luce (société qui est de son côté entièrement contrôlée par l'État, ndlt.) après le cri d'alarme lancé mardi dernier par son directeur, Luciano Sovena, dans un entretien publié par le "Corriere della Sera" où il dénonce la réduction drastique des financements destinés par l'État à l'établissement (qui passent de 14 à 7-8 millions pour 2011) et a évoqué un risque de fermeture et de dispersion du superbe patrimoine du "label audiovisuel le plus prestigieux d'Italie, qui compte aussi parmi les plus anciens du monde".

Réalisateurs et producteurs ont demandé à cors et à cris que l'existence de cette grande institution se soit pas mise en danger. Sont intervenus notamment Roberto Benigni ("Des archives immenses! Comment peut-on fermer l'Histoire?"), le producteur Angelo Barbagallo ("Une activité indispensable pour la distribution des premiers et deuxièmes films et la promotion du cinéma italien à l'étranger") et le scénariste Vincenzo Cerami ("Un lieu où s'est faite l'Histoire du cinéma italien, où Fellini était comme chez lui"). Même l'acteur/réalisateur américain John Turturro a exprimé son soutien : "L'énergie et l'enthousiasme de Cinecittà Luce, et la possibilité d'accéder à ses archives, ont été indispensables à la réalisation de mon film Passione [+lire aussi :
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Le ministère de la Culture transalpin a exclu catégoriquement l'éventualité d'une fermeture, soulignant qu'"il faut prévoir un système qui permette à Cinecittà Luce, comme toutes les autres entités soutenues par le FUS, de s'acquitter de sa mission de service public au mieux en regard des intérêts culturels et économiques de notre pays".

"Cette semaine, nous allons nous occuper du cas de Cinecittà; qui a ces deux dernières années assaini ses comptes et redéfini sa mission", a promis le secrétaire d'État à la Culture Francesco Maria Giro. Entre temps, les syndicats opérant dans le domaine du spectacle (Slc - Cgil, Fistel – Cisl et Uilcom - Uil) préparent une grève générale pour protester contre l'amputation du budget du FUS.

(Traduit de l'italien)