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FESTIVALS République tchèque

Un délicieux Kooky

par 

Kooky [+lire aussi :
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de Jan Svěrák, en lice à Karlovy Vary, est une oeuvre d'imagination visionnaire qui ravira le jeune public et plaira aussi aux parents. C'est un film familial qui combine marionnettes et images filmées –un travail atypique pour Svěrák, mais les fans de ses films précédents (co-écrits avec son père Zdeněk Svěrák) seront soulagés d'apprendre que les dialogues sont aussi percutants que ceux de Kolya ou Empties [+lire aussi :
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Ondra, jeune asthmatique joué par le fils du réalisateur, Ondřej Svěrák, est forcé d'abandonner son nounours rouge, Kooky. En pleine crise d'asthme, il rêve que Kooky s'enfuit de la décharge vers un bois plein de petits esprits dont le gardien querelleur, Hergot (auquel Zdeněk Svěrák a prêté sa voix), essaie de renvoyer Kooky d'où il vient, mais quand les autorités de la décharge font irruption pour remettre Kooky parmi les ordures, Hergot s'y oppose.

Les aspects techniques du film sont remarquables, mais rien n'égale le travail des marionnettistes, qui rappelle parfois The Dark Crystal de Jim Henson ou les créatures de La Guerre des étoiles de George Lucas. Svěrák et son équipe ont parfait l'illussion en filmant dans la nature, parmi les plantes et les animaux.

Le récit lui-même a de quoi passionner les petits garçons de six ans (il n'y a hélas pas de petite fille dans le film), même ceux qui sont habitués aux poursuites en voiture hollywoodiennes. Le film en général ne prend pas le petit spectateur pour un spectateur inintelligent. Les gentilles plaisanteries sur la vieillesse et l'âge ne sont pas des clins d'oeil aux parents : elles s'adressent bel et bien aux enfants, plus intelligents que leurs parents ne veuillent bien le croire.

L'histoire donne à penser, avec ses contenus adaptés aux enfants mais graves (comme la xénophobie, l'abus de pouvoir, la mortalité), mais tout en étant palpitant et provocant, il n'est pas anarchiste, et le bien et la morale finissent par triompher.

L'usage d'un deus (ou plutôt canis) ex machina pour ramener Kooky à la maison pourrait décevoir, ainsi que la coda, bien intentionnée mais mélodramatique, sur le fait de laisser le passé derrière pour aller de l'avant (elle suggère en outre que le film pourrait avoir une suite), mais Kooky est un excellent film.

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(Traduit de l'anglais)

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