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FILMS Roumanie

Portrait of the Fighter, le comble du dévouement en Transylvanie

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Portrait of the Fighter as a Young Man, en compétition dans le cadre des Journées roumaines du Festival international de Transylvanie (28 mai-6 juin), se termine sur une dédicace "aux gens dévoués", qui renvoie aux destins exemplaires des protagonistes, mais avertit aussi le spectateur, car le film est trop long (163 minutes) et monotone pour séduire ceux qui ne s'intéressent pas particulièrement à une période sombre de l'Histoire roumaine.

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Ce premier long métrage de Constantin Popescu, après le film collectif Tales From the Golden Age [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
raconte en effet l'histoire des jeunes combattants roumains menés par Ion Gavrila Ogoranu, un des leaders les plus connus de la résistance anti-communiste qui, de 1944 et 1957, de sa base dans les montagnes Fagaras, a fait face au froid, à la faim, aux trahisons, aux blessures et aux patrouilles de plus en plus nombreuses de l'armée. Avec ses frères d'armes Leu, Brancoveanu et "Le Professeur", entre autres, Ogoranu a lutté contre la grande prison qu'est devenue la Roumanie sous le communisme. Aidés par les paysans, chassés par l'armée, les héros-résistants ont joué au chat et à la souris pendant des années, en rêvant du jour où les Américains arriveraient pour libérer tout le pays.

Le film de Popescu, basée sur des années de recherches intensives, met en lumière une partie obscure de l'Histoire de son pays, soigneusement occultée par le régime communiste. L'entreprise est tout à fait louable, mais Portrait aurait peut-être dû faire l'objet d'un documentaire plutôt que d'une fiction. Le film se compose d'une longue succession d'affrontements armés tous identiques présentés en alternance avec des moments d'attente tendue, donnant l'impression d'un simple passage en revue des moments importants de la vie d'Ogoranu et ses compagnons. Le film y gagne peut-être en profondeur historique, mais il refuse à ses personnages le statut qu'ils méritent : celui de héros et non pas seulement de simples reproductions de personnages historiques.

La distance entre spectateur et récit est accrue par de longues séquences où officiers et meneurs communistes présentent des discours. Une question vitale se pose auquel le film ne donne pas de réponse : "Qui étaients ces gens et pourquoi se sont-ils battus ?". On est également surpris, à la fin (juste après des images d'archives représentant le vrai Ogoranu –arrêté bien plus tard, en 1976), par une mention légale affirmant qu'en dépit des méticuleuses recherches dont Portrait est le fruit, toute ressemblance avec des événements réels serait purement fortuite.

Le film de Popescu a fait sa première mondiale dans la section Forum du dernier Festival de Berlin. Au mois d'avril, au Festival international de Buchar-EST, il a remporté le Prix du public et le prix de la photographie. Portrait... a été produit par Filmex. Ses ventes internationales sont assurées par Coach 14 et sa sortie nationale est prévue pour octobre.

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(Traduit de l'anglais)

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