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Ivan Maloca • Producteur

Produire dans le cadre d'une petite industrie

par 

- Rencontre avec le pilote de la société Interfilm, l’une des structures les plus actives en Croatie où le financement du cinéma reste un art difficile

Ivan Maloca est un des producteurs les plus actifs en Croatie. Depuis 1999, il a produit 15 longs métrages, dont certains sont parmi les titres nationaux les plus acclamés sur le plan international, comme Witnesses et Marshal, de Vinko Bresan, ainsi que les films de Zrinko Ogresta Red Dust, Here et son dernier opus : Behind the Glass [+lire aussi :
critique
interview : Ivan Maloca
interview : Zrinko Ogresta
fiche film
]
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Cineuropa : Quels films ont pour vous été les plus difficiles à produire ?
Ivan Maloca : Behind the Glass a été le plus dur, parce que je veux toujours faire un nouveau film mieux que le précédent ! En fait, c'est difficile de choisir un film en particulier, mais je dois dire que Red Dust et Marshal ont représenté deux véritables défis : étant mes premiers longs métrages, j'en attendais beaucoup.

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À combien s'est monté le budget de Behind the Glass et comment avez-vous réuni les fonds ?
Le film a coûté environ un million d'euros, que nous avons obtenu du ministère de la Culture croate, de la télévision nationale et de la Ville de Zagreb. Il est hélas difficile de trouver des financements en Croatie. Je dois dire que ce n'est pas évident de faire un film dans ces conditions. Le réalisateur n'a pas été payé parce que nous sommes convenus de dépenser tout l'argent pour la production et de le payer sur les revenus futurs du film.

Quand avez-vous tourné le film et comment cela s'est-il passé ?
Le tournage a duré six semaines, du 18 juin au 31 juillet 2007. Pour la plupart des productions, en Croatie, il y a des obstacles. Dans notre cas, au-delà du manque de moyens financiers, nous avons eu des soucis au niveau de l'équipe, mais on a résolu la chose de manière satisfaisante.


Zrinko Ogresta (réalisateur):
Questionné au sujet de la production, le réalisateur Zrinko Ogresta nous a expliqué que dans de petites industries du cinéma comme en Croatie, un réalisateur ne peut pas compter faire plus de huit films dans toute sa carrière. Il a renoncé à son salaire pour mettre l'argent dans le film. "Mon collègue Vinko Bresan m'a dit que je n'aurais jamais dû faire ça, parce que cela ramène le professionnel que je suis, avec cinq longs métrages à mon actif, au statut de passionné de cinéma, et il a sans doute raison", dit Ogresta. Le seul autre compromis a été de tourner en HD ce qui, d'après le cinéaste, n'altère pas son film. Ogresta a travaillé avec son directeur de la photographie habituel, Davorin Gecl, probablement le plus grand expert du numérique en Croatie. Le réalisateur dit aussi que pour lui, la préparation fait tout. "Les équipes et les acteurs aiment travailler avec moi parce qu'il n'y a aucune surprise sur le plateau. Je n'improvise jamais pendant que je tourne et je fais de mon mieux pour suivre le planning de manière à ce que les autres départements n'en pâtissent pas. Pour Behind the Glass, tout ce qu'on a filmé s'est retrouvé dans le film. Pas même une scène n'a été raccourcie. Il m'arrive plus souvent au montage de reprendre une scène auparavant éliminée que d'en supprimer comme le font la plupart de mes collègues", précise Ogresta.

Behind the Glass sera lancé en Croatie le 30 octobre par le plus grand distributeur du pays : Blitz. Maloca révèle que sa société, Interfilm a reçu des offres pour les ventes internationales, qui sont en cours de négociation.

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