email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Charles Gillibert • Producteur

"Un potentiel de développement important"

par 

- Décryptage de la genèse de la coproduction franco-belge de Ruba par un de ses producteurs de la société parisienne MK2

Distributeur en France en 2006 de L'Iceberg [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, le premier long de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy la société française MK2 a décidé de s’engager encore davantage pour Rumba [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Charles Gillibert
interview : Dominique Abel et Fiona Go…
fiche film
]
, le nouvel opus de l’original trio de cinéastes. Retour sur le montage de cette coproduction franco-belge avec Charles Gillibert, l’un des trois producteurs du film côté MK2 avec Marin et Nathanaël Karmitz.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Qu’est-ce qui a poussé MK2 à coproduire, distribuer en France et vendre à l’international Rumba ?
D’abord l’impression d’avoir rencontré de véritables auteurs dotés d’un univers fort et d’une approche singulière, mais aussi d’un potentiel de développement important puisqu’ils avaient fait L’iceberg avec un budget minuscule et des résultats fabuleux. Nous avons donc proposé à leur société de production Courage Mon Amour (à l’initiative du projet) d’entrer en coproduction et de nous engager en distribution France et en ventes internationales. Cela nous a permis d’amorcer des discussions artistiques à l’étape du scénario et de structurer ensemble la production du film.

Comment avez-vous monté le financement ?
Nous sommes partis dans l’état d’esprit d’un 50 %- 50 % et chacun est allé à l’assaut des différents guichets en France et en Belgique. Canal + a été immédiatement très enthousiaste. L’avance sur recettes du Centre National de la Cinématographie (CNC) a suivi avec des commentaires très favorables, puis la région Haute-Normandie et le département du Calvados. De Belgique sont arrivés le soutien du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté Française de Belgique et une coproduction de la RTBF. Le film a été bien financé, mais il ne s’agissait pas un budget délirant (2,1 M€) et l’univers des artistes étant très posé, les commissions pouvaient se projeter facilement dans ce que ce serait le film, être séduit son côté artisanal, sa singularité et sa prise de risque.

Comment s’est déroulé le tournage ?
Il a duré six semaines en Normandie. Nous avions notamment une maison à brûler, ce qui était le point délicat de l’affaire. Mais au-delà du fait que nous étions sur une équipe très légère, il faut savoir que ce sont des réalisateurs et comédiens qui se préparent beaucoup en amont : la marge d’improvisation est vraiment minime, tout est très pensé. Ce sont des fous de travail. Ils avaient une idée très précise des décors dans lesquels ils souhaitaient évoluer et ce qu’ils voulaient y faire.

Quelles sont vos attentes par rapport à la sortie française ?
L’objectif est de faire 100 000 entrées France et j’espère davantage car le film le mérite. Mais c’est surtout dans l’idée de développer ces auteurs en France et à l’international et de leur donner la liberté de pouvoir faire des films plus ambitieux encore s’ils le souhaitent.

MK2 a une autre coproduction en cours avec la Belgique (Diamant 13) et un projet avec l’Italie (Copie conforme). Quelle est votre stratégie en matière européenne ?
Aujourd’hui, il est important de se reconnaître des affinités avec des producteurs dans d’autres pays européens pour pouvoir continuer à jouir d’une certaine liberté dans la façon de produire. Et la rencontre avec des producteurs comme Patrick Quinet (Artémis) ou Angelo Barbagallo (Bi.Bi Film) donne envie de faire des films avec eux. Les systèmes de financement des différents pays permettent de monter des films, mais cela ne sert à rien si l’on n’a pas confiance en les personnes qui vont suivre le film. Quand on se trouve des affinités, cela crée des dynamiques très puissantes en production et très protectrices pour les metteurs en scène. Face à la concentration qu’on observe en Europe sur les distributeurs et sur des budgets toujours plus élevés qui amènent les projets chez les très gros producteurs, tisser des liens est le seul moyen de rester indépendant.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy