email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Maciej Karpiński • Directeur adjoint de l’Institut Polonais du Cinéma

"Notre but, c’est être visible"

par 

Écrivain, dramaturge, scénariste et critique, Maciej Karpiński a été président adjoint de l’Association des cinéastes polonais, enseignant d’écriture de scénario à l’école de cinéma de Łódź, puis directeur de la programmation du Festival du Cinéma Polonais de Gdynia. En septembre 2005, il a été nommé directeur adjoint, en charge de la promotion du cinéma polonais à l’étranger, à l’Institut Polonais du Cinéma (PISF).

Cineuropa: Malgré son jeune age, le PISF est qualifié par "Variety" de "plus efficace promoteur d’une cinématographie nationale en Europe centrale et orientale". Mais, comme chacun sait, le succès n’est pas possible sans argent. Dans quelle mesure la situation financière de la promotion du cinéma polonais a-t-elle changé depuis la naissance du PISF?
Maciej Karpiński: La situation a radicalement changé ! Dans le passé le manque d’agent était un grand problème et même pour des films très intéressants, dignes d’être présenté à l’étranger, la promotion était inefficace et souvent inadaptée aux exigences du marché. Désormais, nous avons les moyens. Notre activité en matière de promotion se met en place de deux façons: avec nos propres initiatives et avec des soutiens accordés aux projets de promotion déposés par les producteurs, distributeurs ou associations. A présent, le PISF dispose de 2,5 millions de zlotys (625 000 euros) pour la promotion ce qui, sans être une fortune, est une somme suffisante pour pouvoir mener une activité sérieuse dans ce domaine.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Pour promouvoir le cinéma polonais, le PISF a initié des collaborations avec d’importantes institutions étrangères. Lesquelles?
Le plus important est sans doute le fait d’entrer à European Film Promotion. Il faut aussi mentionner nos efforts pour que les films polonais trouvent leur place dans les plus grands festivals européens, y compris Cannes, Berlin et Venise. Nous sommes bien conscient que la présence dans ces festivals ne dépend pas uniquement de la qualité des films proposés et que toute une série d’actions promotrices est nécessaire.

La première grande action du PISF a été la promotion de Komornik [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Feliks Falk, dans la course aux Oscars 2005. On a alors parlé d’une toute nouvelle stratégie de promotion…

Nous n’avons pourtant rien proposé de révolutionnaire. Notre but, c’est de nous adapter à de plus hauts standards pour être visible. C’est pour cela que, parallèlement à différentes manifestations, nous finançons des publications et nous sommes présents dans les marchés professionnels. L’intérêt croissant de la part des milieux étrangers est visible ici, à Gdynia, pendant le Festival du Cinéma Polonais auquel viennent de plus en plus de sélectionneurs de festivals internationaux et des journalistes.

Le PISF a commencé ses activités de promotion aux Etats-Unis mais depuis des années, les films polonais ne sont pas distribués chez nos voisins européens les plus proches…
C’est tout naturellement l’Europe qui est pour nous la plus importante. Et il faut dire que sur notre continent la situation du cinéma polonais change. Après des années d’absence, quelques films polonais ont trouvé des distributeurs et d’importants agents internationaux de vente. Ono [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Małgorzata Szumowska est sorti en Allemagne, Persona non grata [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Krzysztof Zanussi en Italie, Z odzysku (Retrieval) [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
de Sławomir Fabicki a un distributeur en France. C’est un très bon signe.

Les chances d’être présent dans les salles étrangères sont plus grandes en cas de coproduction. Le PISF vient d’accorder son soutien à de grands réalisateurs européens comme Peter Greenaway ou Volker Schlöndorff.
Puisque la fiscalité polonaise n’offre pas de système d’incitation comme, par exemple, en Hongrie, nous tenons beaucoup aux coproductions qui peuvent, en quelque sorte, compenser ce manque. Nous nous rendons compte du fait qu’un euro dépensé par nous signifie au moins quelques euros investis en Pologne. Et nous savons bien que sans participation financière, il serait difficile d’attirer les coproducteurs. Cela ne signifie évidemment pas que nous voulons soutenir toutes les coproductions. Nous avons un système de sélection basé sur deux critères principaux: le film doit être de bonne qualité et sa production doit être pour nous, tout simplement, avantageuse.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy