email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Gérard Depardieu • Acteur

"Au premier degré du sentiment"

par 

- Gérard Depardieu • “Au premier degré du sentiment”

Entouré par le cinéaste Xavier Giannoli, l’actrice belge Cécile de France et les producteurs Pierre-Ange Le Pogam (EuropaCorp) et Edouard Weil (Rectangle), Gérard Depardieu a dévoilé à la presse internationale les sources de son investissement dans Quand j’étais chanteur [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
(lire la critique), sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2006.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : C’est une surprise de vous retrouver dans un rôle de chanteur et de vous entendre interpréter live autant de titres ?
Gérard Depardieu : Ce sont des chansons que je connaissais grâce par leurs mélodies. Ce qui est beau, c’est que mon personnage chante seulement pour faire plaisir aux gens et les faire danser. Ces thés dansants du samedi soir, on ne les trouve qu’en France et peut-être encore en Italie. Cet homme n’est ni une star, ni une téléstar, il existe avec des gens qui deviennent beaux quand ils sont heureux. C’est un homme qui dit sa propre vérité.

Comment avez-vous évité la caricature et donné de la dignité ce chanteur de bal "ringard"?
En pensant seulement à ce que je chante dans le film. Par exemple, L’anamour de Gainsbourg est en réalité une tentative de séduction. Il faut savoir s’oublier. Louis Jouvet disait : "la diction entraîne le sentiment", là ce sont les chansons qui entraînent le sentiment. D’ailleurs, aucun chanteur ne peut chanter avec dérision. Et c’est plus difficile d’être un chanteur de seconde zone. Mais la plupart des vrais chanteurs, comme Bruce Springsteen par exemple, pourraient aussi bien être des chanteurs populaires dans des bars, des ranchs, car ils vivent tout simplement leur aventure de chanteur. C’est extraordinaire comme la musique rend humble. Chanter, c’est un art délicat et jouer aussi, tous particulièrement pour les hommes qui sont souvent plus fragiles que les actrices (car elles ne durent pas longtemps, le public ne veut pas voir vieillir les femmes).

On ne vous avait pas vu depuis longtemps dans un rôle aussi doux et tendre. Que pensez-vous de l’aspect très sentimental de Quand j’étais chanteur ?
Je ne comprends pas l’idée de vouloir fuir le sentiment, la théâtralité, le grand guignol. J’adore les mélos. Et Xavier Giannoli n’a pas fui le sentiment, ni ne s’est vautré dedans. Il y a une honnêteté dans le fait de montrer des sentiments qui sont nobles et moi, j’aime être au premier degré du sentiment. C’est rare de trouver des sujets où l’on n’a rien d’autre à faire qu’à être. Car on ne peut pas tout jouer contrairement à ce que pensent beaucoup de gens. Et j’ai remarqué que les films qui expriment une réalité, une vérité, sont toujours écoutés, même si, et c’est malheureux à dire, il y a peu de scénarios comme ça.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy