email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Davide Ferrario • Réalisateur

"Une exception"

par 

- Trucages du cinéma moderne et enchantement des premières images animées : Dopo mezzanotte est un Buster Keaton haute définition

Un Buster Keaton haute définition, qui réunit trucages du cinéma moderne et enchantement des premières images animées, à l’époque où il suffisait de montrer des images animées aux spectateurs pour les ravir; on pouvait même se passer d’histoire. S’il y en avait, elles portaient sur cet endroit filmé, comme dans Dopo mezzanotte, qui met Turin en scène, un Turin nocturne, surprenant, de la Falchera au Mole, le musée national du cinéma. Le film pénètre même à l’intérieur du musée du film, au coeur du cinéma. Ce film autoproduit était une aventure risquée pour le réalisateur ; elle a en tous cas ramené Davide Ferrario à la fiction — pour faire un bon mot — cinq ans après le succès renversant de Guardami au Forum de Berlin.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Pourquoi Turin, à part son Musée et la participation de la Commission régionale du film à cette production ?
Davide Ferrario : Parce que c’est là que j’habite ; c’est déjà mon troisième film tourné à Turin avec Tutti giù per terra et la comédie interprétée par Luciana Littizzetto, Se devo essere sincera. Turin est un décor formidable, parce que c’est une ville aux strates multiples, de ses banlieues industrielles au Mole, une ancienne synagogue faite par Antonelli (le Renzo Piano de l’époque), déjà un rêve qui s’est rempli de rêves puisqu’il abrite à présent le Musée du Cinéma. D’ailleurs mon film est un hommage au cinéma muet et une déclaration d’amour à Jules et Jim ; moi qui ai été critique, je n’aime pas les citations de cinéphiles, mais la relation triangulaire dans Jules et Jim me semble un archétype essentiel, il faudrait en parler à mon analyste...

La technologie numérique vous a-t-elle rendue plus libre ?
Le numérique est un outil qui permet certaines choses, comme de travailler avec une lumière très faible et réduire les temps d’arrêts. Après le montage, on n’y voit que du feu.

Pourquoi décrivez-vous Dopo mezzanotte comme un film non-gouvernemental dans le générique de fin?
Je ne cherche pas à me faire le symbole d’un cinéma produit sans aucun subside, ni à faire de Dopo mezzanotte un modèle. D’ailleurs ce film est une exception : n’importe quelle commission dépendant de l’État m’aurait refusé de l’argent. Mais, je crois vraiment qu’ici en Italie, on fait trop de films sans penser au public. Même si les films produits par Ciprì & Maresco ne sont pas des bombes du box-office, ce sont des oeuvres d’art, produites à raison d’un film seulement par an, alors qu’il y a tant de navets sur le marché. Seul les oeuvres d’art méritent d’être financées par l’État, car on ne demande par à un opéra de rembourser l’argent prêté.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy