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SAN SEBASTIAN 2021 Culinary Zinema

Rasmus Dinesen • Réalisateur de Michelin Stars II – Nordic by Nature

"Il me semble tout naturel de faire des documentaires sur quelque chose qui me plaît”

par 

- Koks, un des restaurants les plus étoilés du monde au Michelin, est au centre du nouveau documentaire du réalisateur danois

Rasmus Dinesen  • Réalisateur de Michelin Stars II – Nordic by Nature

Le danois Rasmus Dinesen présente son documentaire Michelin Stars II - Nordic by Nature [+lire aussi :
interview : Rasmus Dinesen
fiche film
]
dans la section Culinary Zinema du Festival de San Sebastián. Le personnage principal est le restaurant Koks, doublement étoilé au Guide Michelin, situé dans un lieu isolé des îles Féroé. Dirigé par le chef Poul Andrias Ziska, le restaurant est célèbre pour proposer une interprétation très personnelle des traditions culinaires locales. Nous avons rencontré le réalisateur et avons discuté de la production du film et de son expérience avec certains ingrédients plutôt originaux.

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Cineuropa : Nordic by Nature n’est pas votre premier film culinaire. D’où vient cette fascination et comment vous êtes-vous retrouvé sur ce projet Michelin Stars ?
Rasmus Dinesen : La nourriture est quelque chose de très spécial pour moi. Elle me fascine et me passionne. J’adore cuisiner. Il me semble tout naturel de faire des documentaires sur quelque chose qui me plaît. La série Michelin Stars est un bon moyen de commencer. Pour notre premier film pour Michelin Stars, nous avons eu l’occasion de visiter 15 restaurants internationaux différents. Et nous avions la même idée pour ce film, mais à cause du coronavirus, il paraissait plus judicieux de se concentrer sur Koks cette fois.

Connaissiez-vous Koks avant de travailler sur le film ?
Pas personnellement. C’est lorsque le restaurant a reçu sa deuxième étoile Michelin que nous l’avons découvert. J’ai lu un article dans la presse et j’ai tout de suite eu des idées en tête. Lorsque nous sommes arrivés, j’ai été ébloui par la beauté et la nature sauvage du lieu. J’ai voulu capturer cette beauté dans le film.

Combien de temps y êtes-vous restés ?
En tout, nous y sommes allés six ou sept fois sur une période de 16 mois, à raison de quatre ou cinq jours chaque fois. Nous y sommes allés en été et en hiver et nous avons vécu ce que les personnages racontent dans le film à savoir les nuits blanches estivales et les journées hivernales plus sombres.

Le chef Ziska est très éloquent lorsqu’il évoque les traditions et les produits naturels qu’il utilise. Avez-vous eu l’impression que c’était quelque chose d’authentique ou qu’il souhaitait seulement exhiber son excentricité ?
Il n’est pas du tout excentrique. Il est très pragmatique. Même si certaines des choses qu’il fait peuvent être sujettes à controverse. Cela fait partie de l’histoire de l’île et de ses habitants. C’était également la raison pour laquelle nous devions raconter cette histoire. L’épisode avec les baleines est en fait une coïncidence. On nous a dit que des baleines avaient été capturées et qu’ils avaient pu y assister. Ce n’est pas quelque chose qui se produit tous les jours, ce n’est pas systématique. Et puis, ils se partagent la viande entre eux sur l’île. Il n’y a pas de gaspillage. Et la règlementation, notamment celle relative à la chasse aux oiseaux, est respectée.

Quels ont été vos rapports avec Ziska ?
Tout était très simple. Il m’a tout de suite dit : "On y va," et a ajouté que nous pouvions venir aussi souvent que nécessaire. Au cours de la phase de montage, nous nous sommes rendu compte par exemple que nous devions y retourner une dernière fois, et nous l’avons fait. Ziska est quelqu’un de très placide, chose inhabituelle pour un chef. À San Sebastián, il est censé cuisiner, par exemple, et il a apporté des ingrédients de l’île. Tout a été confisqué à la douane, et sans céder à la panique, il a dit qu’il trouverait un moyen.

Comment avez-vous conçu la musique du film ?
Je suis issu d’une famille de musiciens. Mon grand frère est un jazzman renommé. Au cours du dernier mois de montage, nous avons réfléchi à la musique et avons demandé à Nikolaj Torp Larsen de la composer.

Quel impact la COVID-19 a-t-elle eu sur le film ?
C’est l’une des raisons pour lesquelles nous nous sommes concentrés sur Koks. Du Danemark, nous pouvions nous rendre là-bas sans problème. Dans la mesure où le virus a touché, et touche toujours, des restaurants dans le monde entier, il fallait que ce soit un thème du film.

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(Traduit de l'anglais par Karine Breysse)

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