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BERLINALE 2021 EFM

Annemarie Jacir • Réalisatrice de The Oblivion Theory

“Le Berlinale Co-Production Market a une part importante dans ma carrière depuis que je fais des longs-métrages”

par 

- BERLINALE 2021: Après avoir remporté à Berlin le prestigieux Prix Eurimages au développement de la coproduction, la cinéaste palestinienne a évoqué pour nous son nouveau projet

Annemarie Jacir  • Réalisatrice de The Oblivion Theory
La réalisatrice Annemarie Jacir (à droite) et sa cheffe-opératrice Hélène Louvart

Nous nous sommes entretenus avec Annemarie Jacir, réalisatrice de The Oblivion Theory. La semaine dernière, elle a remporté le prestigieux Prix Eurimages au développement de la coproduction (d'une valeur de 20 000€) au Marché de la coproduction de la Berlinale (lire l'article).

Le jury, composé du producteur portugais Luis Urbano, du fondateur et directeur de la société danoise LevelK Tine Klint et d'Els Hendrix (pour Eurimages), "a été très impressionné par l'adaptation et la transposition du roman de José Eduardo Agualusa à Gaza pendant la première intifada", et la passion ainsi que la vision de Jacir pour cette histoire l'ont convaincu. Le projet est actuellement coproduit par Incognito Films (France) et One Two Films (Allemagne).

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Cineuropa : De quoi traite votre film ?
Annemarie Jacir :
The Oblivion Theory se déroule en Palestine, et suit l'histoire de Ludo, une New-Yorkaise agoraphobe qui se retrouve à Gaza lorsque la première infifada éclate. Le film est l'adaptation du roman nominé pour le Booker Prize Théorie générale de l'oubli de José Eduardo Agualusa, dont l'intrigue est située en Angola.

Comment allez-vous utiliser le Prix Eurimages au développement de la coproduction ?
Le Prix Eurimages tombe à point nommé pour nous, et il va nous permettre de lancer la récriture du scénario. Le timing est parfait !

Comment évalueriez-vous votre participation au Marché de la coproduction de Berlin cette année ?
Le Marché de la coproduction de la Berlinale a une part importante dans ma carrière depuis que j'ai commencé à faire des films. J'y ai participé pour la première fois il y a 16 ans avec mon premier long-métrage, Le Sel de la mer [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
. Je me sens très chanceuse de constater qu'au fil des ans, le Marché de la coproduction continue de m'offrir son soutien. Cela a encore été le cas cette année. Je pense qu'on ressent tous la même chose en ce moment, on est épuisés et las de Zoom, mais le marché a été incroyablement bien organisé, et je suis très surprise que tout se soit déroulé avec une telle fluidité. Parvenir à ce résultat est une grande réussite, et l'équipe du Marché de la coproduction a été à la hauteur, tout comme le festival. Je dois reconnaître que c'était étrange, de présenter le projet au jury en ligne, mais ils ont été très compréhensifs et aimables.

Quelles difficultés se sont présentées pour le projet du fait de l'actuelle crise sanitaire ?
Un film, c'est un travail d'équipe. Quand on est séparés, même pendant la phase de développement, c'est difficile. Ce n'est pas facile d'aller en ligne et de se lancer dans de grandes discussions sur le matériel et le travail. En plus de ça, il a été presque impossible de travailler l'année dernière, en particulier pour celles et ceux d'entre nous qui doivent s'occuper d'autres personnes. Honnêtement, au niveau créatif, c'est un désastre mental. Cependant, je peux dire qu'on a fait de notre mieux pour utiliser notre temps de manière productive. On est parvenus à se connecter et à échanger des idées. Éric Dupont n'a pas arrêté de travailler, et il est parvenu à trouver des partenaires incroyables pour le projet, en particulier Sol Bondy et Fred Burle de One Two Films, que je ne connaissais pas. Olivia Hetreed (La Jeune Fille à la perle [+lire aussi :
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]
) et moi avons eu des discussions fondamentales, et sa participation au projet est un vrai cadeau.

Avez-vous une idée de la date à laquelle le projet pourrait être prêt ?
Nous ne sommes qu'au début du développement. Il faut encore qu'on trouve les derniers financements. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais la semaine dernière a certainement aidé à rendre ce trajet plus court.

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(Traduit de l'anglais par Alexandre Rousset)

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