email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

VENISE 2019 Semaine internationale de la critique

Ascanio Petrini • Réalisateur de Tony Driver

"Quand j'ai rencontré Pasquale, il m'a semblé bon de suivre un certain flux"

par 

- VENISE 2019 : Cineuropa a conversé avec Ascanio Petrini sur son film Tony Driver, qui est le seul titre italien au programme de la Semaine internationale de la critique

Ascanio Petrini  • Réalisateur de Tony Driver

Nous avons interviewé Ascanio Petrini, un réalisateur originaire de Bari, ancien élève du DAMS de Bologne ainsi que de l'Académie de cinéma et télévision Griffith de Rome, qui a présenté le long-métrage Tony Driver [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Ascanio Petrini
fiche film
]
à la Semaine internationale de la critique de Venise.

Cineuropa : Pourquoi avez-vous décidé de raconter l'histoire de Pasquale Donatone ? Comment est né le projet ?
Ascanio Petrini : Quand j'ai rencontré Pasquale, je venais de suivre une masterclasse d'écriture de scénario tenue par James V. Hart, Chris Vogler et David McGee. Le cours était entièrement en anglais et donné par des scénaristes américains, auteurs, en plus, d'oeuvres qui ont profondément traversé ma vie. Quand j'ai rencontré Pasquale, j'ai eu l'impression de suivre un flux, d'Américains vers un autre Américain, de films écrits à une vie de film. Il parle beaucoup et je vois d'emblée un film entre ses mots. Ses récits trouvent une réponse visuelle dans mon imaginaire, basée sur l'iconographie cinématographique américaine des années 1970 et 1980 avec laquelle ma génération et moi avons grandi.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Je décide d'approfondir la connaissance que j'ai de lui pour en extraire le sujet d'un long-métrage de fiction et entretemps, je le filme. J'obtiens ce faisant un matériel qui témoigne des capacités d'acteur de Pasquale. Plus j'étudie son histoire, plus je suis surpris par ses capacités. Plus je compose sur le papier un personnage inspiré de sa vie, plus je me rends compte qu'il serait sans doute plus original de faire un film avec lui, qui serait (plus ou moins) sur lui.

Pendant combien de temps avez-vous dû suivre ce personnage ? Comment êtes-vous parvenu à gagner sa confiance ?
Peut-être n’y suis-je pas encore parvenu, car avec Pasquale, c’est une bataille quotidienne. Je dirais que j'ai été assez près de la gagner et que le meilleur outil que j’ai trouvé pour cela, c'est savoir accepter qu'il me dise d'aller me faire voir. Parce que toi comme réalisateur, tu sais ce que tu es en train de faire, mais lui ne le saura pas pendant encore un bout de temps, de sorte qu'il a totalement le droit de douter de toi. Pendant la phase d’étude, j’ai passé une vingtaine de jours avec Pasquale, pendant lesquels j’ai accumulé du matériel. Ensuite, j’ai travaillé sur l’écriture et j’ai réalisé un teaser. Enfin, nous avons tourné le film en quatre semaines, entre l’Italie, le Mexique et les États-Unis.

Quelles ont été les séquences les plus difficiles à tourner ?
Je ne crois pas que dans le cas d’un film comme celui-ci, on puisse parler de séquence particulièrement difficile à tourner parce que toutes, à la base, consistent à rendre compte de la tranquillité d’une existence normale qui, pour le spectateur, peut sembler inhabituelle, mais qui, pour Pasquale, est tout simplement sa vie de tous les jours. Techniquement, je pourrais dire que travailler dans le désert de l’Arizona a été difficile à cause du climat, mais rien de plus.

Pasquale Donatone a-t-il vu le film ? Qu’est-ce qu’il en pense ?
Oui, il l'a vu, mais il est conscient que ce qui est sur l’écran, c’est seulement un film. Il ne juge pas sa vie passée, il ne pleure pas sur son sort et il n’a pas honte parce que, comme il le dit souvent, “shit happens”. Et puis son voyage, dans le sens de parcours héroïque, n’est pas encore fini.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy