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LOCARNO 2019 Compétition

Henner Winckler • Réalisateur de A Voluntary Year

"A Voluntary Year parle plus de notre peur de la manière dont les choses pourraient être que de celle dont elles sont vraiment"

par 

- Nous avons rencontré le réalisateur allemand Henner Winckler pour décortiquer A Voluntary Year, qu’il a co-réalisé avec Ulrich Köhler et qui a été projeté à Locarno

Henner Winckler  • Réalisateur de A Voluntary Year

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, récemment en compétition au Festival de Locarno, marque le retour dans la chaise du réalisateur de Henner Winckler, dont le dernier film, Lucy [+lire aussi :
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, remonte à 2006. Entretemps, il a enseigné à l'Université Konrad Wolf de cinéma et télévision de Potsdam-Babelsberg et à la Met Film School de Berlin. Il a rencontré son co-réalisateur Ulrich Köhler quand ils ont fait leurs études à l’Université des Beaux-Arts de Hambourg. Le film de Köhler Sleeping Sickness [+lire aussi :
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a fait sa première en compétition à Berlin, où il a remporté l'Ours d’argent de la mise en scène. Son dernier en date, In My Room [+lire aussi :
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(2018) a fait sa première mondiale dans la section Un Certain Regard du Festival de Cannes. Cineuropa a rencontré Winckler à Locarno pour l'interroger sur sa collaboration avec Köhler et A Voluntary Year.

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Cineuropa : Treize ans sont passés depuis Lucy et maintenant mais pour votre retour derrière la caméra, vous avez décidé de collaboer avec Ulrich Köhler. Comment cela s'est-il présenté et pourquoi ce lapse de temps ?
Henner Winckler : Il y a plusieurs raisons. Une raison est que je n’ai pas obtenu de financements pour un autre projet. Je travaillais au départ sur un autre scénario. Si j’avais obtenu un financement pour le faire, je l’aurais réalisé seul. A Voluntary Year a été financé par la télévision et nous avons reçu l'argent relativement vite, de sorte que nous avons pu tourner. Les autres raisons sont que j’ai deux filles et que j’enseigne aussi, depuis plus de dix ans.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de collaborer avec Ulrich Köhler ?
Je pensais que je pourrais apprendre quelque chose parce que je n’ai jamais travaillé comme assistant réalisateur et donc je n’ai pas beaucoup vu beaucoup d'autres réalisateurs au travail. Je voulais aussi saisir la première chance qui se présenterait à moi de tourner un film. Ulrich et moi avons étudié ensemble à l’université ; nous nous connaissons depuis longtemps.

Comment le travail s’est-il passé ? Étiez-vous deux esprits en symbiose ?
De mon point de vue, pendant le montage et l’écriture, il était plus facile de travailler à deux parce qu’on avait du temps, donc on pouvait comparer les différentes versions. La plupart du temps, nous tombions d’accord parce qu’il apparaissait très clairement quel montage et quel dialogue était le meilleur. La phase la plus difficile a été le tournage, parce qu’il y a beaucoup de pression par rapport au temps. Si on diverge, on n'a pas le temps d'essayer les deux idées, il faut prendre une décision. Dans la salle de montage, ça n'a sans doute pas toujours été facile pour la monteuse, parce que nous avons aussi un producteur très créatif, de sorte que parfois, dans la salle de montage, il y avait trois hommes assis juste derrière elle, ce qui ne lui a pas rendu la vie facile.

A Voluntary Year raconte l’histoire d’un père et sa fille. Vous avez deux filles ; est-ce que vous avez inclus des éléments de votre vie dans le film ?
C’est une question délicate parce que d’un côté, oui on a utilisé des éléments de nos vies dans le film mais de l'autre côté, on ne parle pas non plus de personnes réelles. Le père est très différent de moi et la fille est très différente de ma fille. Bien sûr, nous avons repris certains aspects de la vie réelle, comme certaines phrases qu’on entend dans le film et même certains meubles, qui viennent de chez nous et qu'on a mis dans le film. J’aime créer des similitudes. Cependant, A Voluntary Year parle plus de notre peur de la manière dont les choses pourraient être que de celle dont elles sont vraiment.

Le film contient beaucoup de retournements de situation et son rythme ne mollit. À cet égard, il m’a fait penser un film d’Asghar Farhadi.
Ulrich disait toujours qu’il ne devrait jamais n'y avoir qu'un seul conflit et qu'en cas de pause dans le film, il fallait qu'un nouveau conflit se présente pour les personnages.

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(Traduit de l'anglais)

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