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Myriam Achard • Chef, Partenariats nouveaux médias et Relations publiques du Centre Phi

"Nous cherchons activement à mettre à profit notre expérience en la projetant vers l’extérieur"

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- Rencontre avec celle qui joue un rôle clé dans l’exportation du savoir-faire acquis par le Centre Phi de Montréal en matière de réalité virtuelle : Myriam Achard

Myriam Achard • Chef, Partenariats nouveaux médias et Relations publiques du Centre Phi

Le Centre Phi – fondé en 2012 par la mécène, femme d’affaires et productrice de films, Phoebe Greenberg – est un pôle culturel et artistique multidisciplinaire comme il en existe nulle part ailleurs. Principalement en raison de sa spécialisation dans le domaine des expériences immersives et de la réalité virtuelle. Cette expertise québécoise reconnue s’exporte désormais un peu partout, notamment en Europe, à travers de nombreux projets et collaborations. Nous avons rencontré Myriam Achard, qui joue un rôle clé dans l’exportation du savoir-faire acquis par le centre en matière de réalité virtuelle.

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Cineuropa : À quand remonte l'implication du Centre Phi envers les nouvelles écritures et la VR? Quel rôle souhaitez-vous jouer dans ce secteur ?
Myriam Achard : La réalité virtuelle a commencé à faire partie de nos activités il y a cinq ans. Mais dès le départ, il était clair pour Phoebe Greenberg, que le Centre devait jouer un rôle important pour les œuvres à la croisée des arts et de la technologie. Notre premier contact avec la VR s’est effectué via le studio montréalais Félix & Paul: la découverte de leurs œuvres fut une grande révélation. Phi s’est depuis donné un rôle d’incubateur, de laboratoire. Notre modèle, qui consiste en grande partie à offrir douze mois par année des expositions dédiées à la VR, dans des conditions hautement professionnelles et qualitatives, est assez unique.

Vous travaillez à la fois avec des institutions, des compagnies de productions et des festivals européens. En quoi ces échanges consistent-ils ?
Nous faisons des "pop-ups" de nos activités VR dans différents festivals, à Munich, à Cannes, au FIPA, souvent à petite échelle. Mais 2019 est une année charnière pour Phi: nous entamons un nouveau cycle pour que ces collaborations prennent de l’ampleur. En janvier, au Rockefeller Centrer de New-York, nous avons déplacé notre installation de la trilogie Spheres, réalisée par Eliza McNitt: nous sommes partis de la scénographie montréalaise pour mettre en place une nouvelle déclinaison. En mars, le Luxembourg City Film Festival nous a demandé de leur livrer un "clé en mains" : de la curation à l’installation, en passant par le suivi technique et l’accompagnement auprès des spectateurs, Phi a mis en place un volet d’une dizaine d’œuvres. À Tribeca en avril, nous avons pris en charge la scénographie et l’installation de trois œuvres de la programmation. Bref : nous souhaitons développer ce modèle, tout en poursuivant nos activités montréalaises du Centre Phi. Nous cherchons activement à mettre à profit notre expérience en la projetant vers l’extérieur.

Quels sont vos projets avec la Biennale d’art contemporain de Venise ?
Nous y sommes en effet présent cette année pour la première fois, mais en "off", en parallèle du programme officiel. Le Centre Phi loue deux galeries dans lesquelles sont présentées des œuvres de réalité virtuelle, comme celle de Marina Abramović. Jusqu’à la fin octobre, il va y avoir une rotation dans les installations, avec les récents travaux de l’indien Anish Kapoor et l’islandais Ólafur Eliasson.

Vous étiez il y a quelques jours membre du jury du VRHAM! à Hambourg (lire la news): parlez-nous de cet événement et de son rôle.
VRHAM! en est uniquement à sa deuxième année d’existence. J’ai rencontré Ulrich Schrauth son directeur artistique il y a près de deux ans à la Mostra de Venise où il m’a parlé de son événement qu’il était en train de mettre sur pied. J’ai immédiatement reconnu en lui un grand passionné. Nous avons en commun cette volonté de traiter et d’exposer la VR de façon artistique, sans nécessairement mettre la technologie de l’avant, mais bien le contenu et la démarche artistique. La sélection de VRHAM! cette année était très impressionnante. En deux ans, ce festival s’est s’imposé comme un rendez-vous majeur.

Quels sont les acteurs incontournables de la VR en Europe ?
Les français Atlas V sont selon moi parmi les meilleurs producteurs de VR au monde. La société Red Corner, aussi basée à Paris, est très forte en la matière. En Grande-Bretagne, l’équipe londonienne de Marshmallow Laser Feast fait un travail très pertinent. Au niveau des événements européens à suivre de très près, je mentionnerais New Images qui a lieu cette semaine au Forum des Images à Paris. Il y a également le Geneva International Film Festival et son directeur artistique Emmanuel Cuénod accordent une grande importance à la VR. Le Sheffield Doc/Fest me semble aussi incontournable pour son approche documentaire. Sans oublier finalement la section VR de l'incontournable Mostra de Venise, le Doclab/IDFA, et Annecy, qui vient de se terminer et qui présentait pour la première fois une compétition d’œuvres VR.

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(Traduit de l'anglais)

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