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Edoardo Winspeare

Miracle à Taranto

par 

- Rencontre avec le réalisateur Edoardo Winspeare, présent à la Mostra du Cinéma avec son film Le miracle qui retrace une histoire poétique et spirituelle

Claudio D'Agostino a onze ans. Un corps menu et des yeux énormes emplis de curiosité. Il est Tonio, cet enfant qui "guérit les gens" dans le film d’Edoardo Winspeare qui s’appelle justement Il miracolo [+lire aussi :
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et qui est présenté en compétition à Venise. Nous l’avons rencontré en compagnie du réalisateur. "Pendant le tournage, Edoardo était mon ami de cœur", raconte le jeune garçon qui démontre une très vive intelligence. "Mais il avait trop de choses à faire et je passais mon temps avec le coiffeur et les costumières. Mais parfois j’allais m’installer à côté de la caméra et je donnais des conseils. Et lui ne se mettait jamais en colère."

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Après les longs-métrages dramatiques et viscéraux Sangue vivo et Pizzicata, vous avez réalisé un film sur un enfant qui croit pouvoir faire des miracles après un accident de la circulation. Qu’est ce qui vous a poussé vers cette histoire?
"Ce qui survient vraiment dans le film est un miracle spirituel et laïc. Le miracle de l’amour "immense": quand on réussit à voir la beauté là où personne ne réussit à la percevoir, c’est cela qui est un vrai miracle. L’histoire de cet extraordinaire enfant m’a été racontée par la scénariste du film, Giorgia Cecere, et j’en suis tombé amoureux".

La fin est réconfortante, rassurante. L’histoire émouvante.
"Je voulais faire un film populaire, mais avec un fort caractère d’auteur".

Un enfant de la bourgeoisie rencontre un gamin du même âge et une jeune fille qui appartiennent au contraire aux classes populaires.
"J’aime étudier à travers mes films la structure de notre société. Pour la première fois, j’ai exploré une atmosphère bourgeoise. L’Occident est en crise. A Tarente dans ce cas, mais cela pourrait aussi bien être Milan ou Paris".

Le film a pour cadre une ville de Tarente pleine de couleurs, de clairs-obscurs, de lumières et d’ombres. Pourquoi Tarente?
"C’est la ville des Pouilles la plus belle et la plus meurtrie. En elle, se mélangent la lumière, l’eau, la terre et le feu. Et le feu est celui des cheminées de l'ILVA, la plus grande installation sidérurgique d’Europe. C’est une ville détruite par l’industrialisation sauvage. Et c’est le symbole d’une identité perdue. Nous sommes trop nombreux à avoir coupé le cordon ombilical avec nos racines".

Le petit Claudio D'Agostino joue de manière très naturelle. Comment avez-vous fait votre casting?
"Claudio est un garçon d’une grande profondeur. Je l’ai choisi au dernier moment. Les autres sont des acteurs professionnels des Pouilles venant du théâtre".

Produit par Sidecar et Rai Cinema et distribué par 01 Distribution, le film sort en Italie aujourd’hui à Milan et à Rome. La sortie nationale aura lieu le 12 septembre sur une combinaison de 40 copies.

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