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Diana Elbaum • Productrice

"Mon travail de productrice, c’est de traduire l’oeuvre créée par l’artiste en produit mis sur le marché"

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- Rencontre avec la productrice belge Diana Elbaum, qui s’est lancée dans une nouvelle aventure en fondant Beluga Tree l’année passée

Diana Elbaum  • Productrice

En octobre dernier, après avoir quitté Entre Chien et Loup, la société qu’elle avait créée il y a près de 30 ans, Diana Elbaum se lançait dans une nouvelle aventure en fondant Beluga Tree, société de production cinématographique. Un an plus tard, nous avons rencontré la dynamique productrice belge, afin de faire le point sur ce nouveau départ.

Cineuropa : Comment avez-vous imaginé Beluga Tree, votre nouvelle structure ?
Diana Elbaum :
J’ai monté la boîte il y a un an avec des partenaires extrêmement actifs, le groupe Caviar. On a beaucoup réfléchi sur le type de productions que l’on voulait monter. Quitte à recréer une nouvelle structure, c’était le moment de se poser des questions très générales sur le marché. Cela faisait longtemps que j’avais envie d’aller vers du contenu qui ne m’est pas naturel, comme les séries pour enfants ou le documentaire. Mais en discutant avec mes associés, je me suis aperçue que cela ne servait à rien d’essayer de tout faire bien toute seule. J’ai donc ouvert une société soeur, Beluga Jungle, gérée par Manuela Rutten, qui elle a cette expérience. Le but de Beluga Tree, c’est d’aller chercher les talents producteurs pour identifier les talents auteurs, dans tous les domaines.

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C’est quoi le plus grand défi quand on crée une nouvelle structure avec votre expérience ?
Le plus grand défi serait… de faire mieux en fait ! Les auteurs viennent finalement facilement grâce à ma notoriété, et Beluga Tree s’est très vite imposé après Entre chien et loup. L’idée, c’est de pouvoir faire voyager les auteurs et les talents d’un media à l’autre, d’un concept à l’autre. C’est un challenge pour les réalisateurs, mais aussi un moyen de leur donner du travail, de les garder occupés entre deux projets d’envergure de type long métrage.

Vous avez un line-up pour le moins chargé après seulement un an d’activité.
On tourne actuellement Adorables, le deuxième long métrage de Solange Cicurel (lire la news), puis on tourne Horse Boy, le premier film en live action d’Ari Folman en février prochain, un projet que j’ai initié il y a longtemps avec Ari, sur lequel on est en production co-déléguée avec Full House en France. On est aussi en écriture de deux séries télé, l’une en collaboration avec la RTBF, ainsi qu’une série israélienne tournée à Bruxelles, conçue pour le marché international. On va aussi pas mal coproduire, se tournent en ce moment le nouveau film de Pascal Bonitzer, et celui de Ira Sachs. On a donc trois films en tournage au bout d’un an ! On devrait aussi coproduire Molly de Sally Potter, et notre productrice junior, Anne Berger, vient d’avoir une aide à la production pour le premier court métrage de la comédienne Babetida Sadjo. On veut sortir des habituelles coproductions avec la France et travailler avec l’Italie, l’Espagne. Fin 2019, on coproduira aussi le prochain film de Michale Boganim (Odessa Odessa, La Terre outragée [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
), Borough Park.

Vous avez créé il y a deux ans le Boost Camp, un atelier booster de films de femmes, pourquoi ?
En fait l’idée, c’était plutôt de booster les femmes qui font des films. Je crois qu’on doit en tant qu’auteur avoir une connaissance du marché, et les réalisatrices en sont souvent écartées. C’est loin des priorités d’un artiste, j’en conviens, mais quand on fait du cinéma, il faut aussi être acteur de la production de son film, s’y impliquer. On essaie donc de leur donner des outils d’analyse, pour qu’elles puissent traduire ce que le marché leur dit. Ça a son importance dès l’écriture. Même si je considère que mon travail de productrice, c’est de traduire l’oeuvre créée par l’artiste en produit mis sur le marché, c’est toujours précieux pour le cinéaste d’avoir une vision globale.

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