email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

STOCKHOLM 2018

Jonas Åkerlund • Réalisateur de Lords of Chaos

“Certains films sur des événements réels viennent trop tôt après les faits”

par 

- Nous avons interrogé le Suédois Jonas Åkerlund sur son film Lords of Chaos, dédié au célèbre groupe de black metal norvégien Mayhem

Jonas Åkerlund  • Réalisateur de Lords of Chaos

Avec Lords of Chaos [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Jonas Åkerlund
fiche film
]
, Jonas Åkerlund remonte au début des années 1990 pour parler du groupe de black metal norvégien Mayhem, de sa formation à l'affaire de meurtre qui l'a rendu plus célèbre que n'importe laquelle de ses chansons. Åkerlund était lui-même auparavant batteur dans un groupe de métal. Il en est venu à la réalisation de films via le montage et la création d'une série de vidéoclips pour une myriade d'artistes, notammnt Lady Gaga, Queens of the Stone Age, Madonna, Beyoncé et U2. Lords of Chaos est son cinquième long-métrage narratif. Il est à présent au programme du Festival de Stockholm.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Cineuropa : D'où est venue l'envie de faire un film sur Mayhem aujourd'hui ?
Jonas Åkerlund : J'y songeais depuis mon premier long-métrage, Spun, en 2002, pour vous dire combien ça me trottait dans la tête.

C'est intéressant de voir ce film-là aujourd'hui, parce qu'on peut lire l'histoire en terme de privilèges des blancs et de masculinité toxique, ce qui n'aurait peut-être pas été le cas il y a seulement cinq ans.
C'est ce que je me dis, au niveau du timing. Je suis vraiment content de ne pas avoir fait ce film il y a dix ou quinze ans ou même il y a cinq ans, comme vous dites, justement pour cette raison, entre autres. Il faut que les choses puissent mûrir. Certains films sur des événements réels viennent trop tôt après les faits. Je me dis aussi que tout ça est vraiment loin maintenant, et du coup je me sens vieux parce que j'ai connu tout ça au cours de ma vie, que certains de ces types ont été mes amis et appartiennent à la même génération.

En quoi votre expérience de musicien dans un groupe dans les années 1980 a-t-il contribué au film ?
On était en avance de quelques années sur la scène norvégienne décrite dans le film. On faisait du black metal, mais pas du black metal norvégien. En même temps, je ne revendique rien, puisque j'ai quitté le groupe pour faire des films assez tôt. Le montage s'est vite emparé de ma vie, et j'y ai trouvé plus de créativité que quand je tapais sur les percussions.

Pensez-vous que le fait d'avoir été batteur vous a aidé en matière de montage et de réalisation de films ?
Peut-être, je ne sais pas. Ça a l'air bête, mais beaucoup de gens m'ont dit, au fil des années, que les rôles de batteur et de monteur allaient de pair, dans un sens. Peut-être que ça joue dans mon approche. Je vais pas vous ennuyer avec des détails techniques, mais mon approche a toujours été que le son passait avant. C'est pourquoi faire des vidéoclips me convenait bien.

Pouvez-vous m'expliquer ce qui vous a amené aux choix musicaux très particuliers qui soutiennent le récit dans Lords of Chaos ?
Sur le plan musical, le film se compose de trois ensembles. Il y a, d'abord, la musique de Mayhem, en concert ou en studio. Il y a aussi la musique que les personnages écoutaient à l'époque. Et puis j'ai senti, aussi, que j'avais besoin de renfort pour l'aspect émotionnel et donc je souhaitais avoir une bande originale. J'ai donc passé le scénario à Jónsi, de Sigur Rós, parce que j'ai fait des clips avec eux, et j'ai eu la chance que tous les trois soient enthousiastes quant à mon projet.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy