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Jérôme Vidal • Producteur

"Il y a une nécessité de réussite"

par 

- Jérôme Vidal, pilote de la société parisienne Noodles Productions, parle de ses liens étroits avec le cinéma espagnol

Jérôme Vidal  • Producteur

A l'occasion de "Différent 9 ! L'autre cinéma espagnol" (du 15 au 21 juin 2016 à Paris), Cineuropa a rencontré Jérôme Vidal dont la société parisienne Noodles Productions est incontestablement le partenaire français n°1 en coproduction pour les films espagnols. A son actif, entre autres, Blancanieves [+lire aussi :
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et Abracadabra (en tournage) de Pablo Berger, Nobody Wants the Night [+lire aussi :
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d'Isabel Coixet, Aloft [+lire aussi :
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de Claudia Llosa, Blackthorn [+lire aussi :
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de Mateo Gil ou encore des films signés Marc Recha, Javier Rebollo, Pol Rodríguez Ferrer et Chema Rodríguez.

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Cineuropa : Comment se sont noués les liens de Noodles Productions avec le cinéma espagnol ?
Jérôme Vidal
: Au début des années 2000, j'étais membre de la commission d'aide à la distribution du CNC et j'ai rencontré Mima Fleurent qui s'occupait depuis longtemps du cinéma espagnol. Elle a fait le lien avec Elias Querejeta, l'un des plus grands producteurs européens du XXe siècle, ce qui m'a permis de coproduire Les lundis au soleil [+lire aussi :
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de Fernando León de Aranoa. Cela m'a donné une certaine "notoriété" en Espagne et ouvert des portes, et j'ai enchaîné avec des auteurs aussi différents que Marc Recha, Claudia Llosa, Mateo Gil, etc. A ces rencontres avec des talents espagnols s'est ajouté la possibilité de trouver des financements en Espagne pour des cinéastes français qui n'auraient pas réussi à faire leurs films si l'on était resté dans un marché franco-français, comme Evolution [+lire aussi :
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de Lucile Hadzihalilovic et Don't Grow Up [+lire aussi :
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de Thierry Poiraud.

Trouver des financements en Espagne pour des films français ou en France pour des films espagnols, qu'est-ce qui est le plus facile ?
Des financements en Espagne pour des films français. Car le système français, qui est néanmoins magnifique, est quand même très porté sur la langue, donc la compétition est rude quand on est dans la logique des obligations d'investissements sur la langue européenne. Blackthorn de Mateo Gil, nous avons financé nous-mêmes la part française sans autre apport français au départ et cela a été pareil pour Nobody Wants the Night d'Isabel Coixet. Pour C'est ici que je vis [+lire aussi :
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de Marc Recha, nous n'avons eu du financement français que parce que le film était en catalan qui est une langue régionale française. Et pour Abracadabra, le prochain Pablo Berger qui est en tournage et que nous coproduisons en France avec Films Distribution Productions, il a fallu vraiment batailler, alors qu'avec Blancanieves, je pense que Pablo a montré qu'il était un réalisateur intéressant à suivre. Quant au fait de tourner des productions françaises en Espagne, ce n'est pas simplement une question de financement, car il y a aussi une vraie qualité de rencontres. Par exemple, j'ai eu envie d'accompagner Pol Rodríguez Ferrer dans son premier long Quatretondeta [+lire aussi :
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, que nous présentons à"Différent 9 !", car je l'ai connu en tant que premier assistant de Marc Recha, puis il a travaillé sur le film de Thierry Poiraud et il a surtout un énorme talent.

La production espagnole semble paradoxalement très dynamique alors que la situation économique est compliquée ?
Il y a une nécessité de réussite. Mais c'est finalement parce que la situation est difficile qu'à un moment donné, la force de conviction est d'autant plus puissante. Quant on voit arriver des films comme La Nina de Fuego [+lire aussi :
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, La isla minima [+lire aussi :
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, etc., tout en gardant un cinéma domestique de marché qui fait des entrées avec par exemple Ocho apellidos 1 [+lire aussi :
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, c'est un ensemble qui montre que la difficulté est stimulante.

Quels sont les projets de Noodles avec l'Espagne ?
Nous avons en montage Los gigantes no existen de Chema Rodriguez qui a été tourné au Guatemala. Nous développons aussi le premier long de fiction de la réalisatrice Neus Ballús qui avait été remarquée à Berlin avec le documentaire La plaga [+lire aussi :
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. Nous sommes par ailleurs en discussion sur le prochain film de Manuel Martín Cuenca, et nous continuons également développer des projets avec Arcadia Motion Pictures avec qui nous travaillons beaucoup et avec qui j'ai produit Quatretondeta.

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