email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Julien Madon

Producers on the Move 2016 – France

par 

- Après L'Assaut, L'affaire SK1, Asphalte et Braqueurs, le producteur français Julien Madon travaille sur Dalida et le projet Prost

Julien Madon

Opérant à travers trois sociétés, Single Man, Bethsabée Mucho et Labyrinthe Films, le producteur français Julien Madon s'est montré particulièrement actif depuis son premier long, L'assaut [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Julien Leclerq (2010). Figurent notamment à son actif Asphalte [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
de Samuel Benchetrit, L'affaire SK1 [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Frédéric Tellier, Une rencontre [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Lisa Azuelos ou encore Braqueurs [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Julien Leclerq (en salles en France le 4 mai). Il produit actuellement le biopic Dalida [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
 de Lisa Azuelos dont le tournage vient de se terminer, et il prépare Prost, de nouveau avec Julien Leclerq, un film sur le quadruple champion du monde de Formule 1.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Cineuropa : Qu'est-ce qui vous a poussé à devenir producteur ?
Julien Madon
 : Je travaillais dans le conseil et je connaissais Julien Leclerq qui avait le projet L'assaut chez Gaumont, mais le producteur venait de quitter Gaumont, donc tout était un peu en stand-by. Du coup, comme nous avions le projet de monter une société ensemble, Julien m'a proposé de nous associer dans Labyrinthe Films. C'est donc une histoire de rencontre. J'adore le cinéma évidemment et j'avais une envie sourde de travailler dans ce milieu et en même temps d'avoir un projet un peu entrepreneurial. 

Quel type de producteur êtes-vous ?
Je n'ai pas de genre de film de prédilection. J'aime les metteurs en scène et je suis un producteur proche d'eux. Prost sera mon 3ème film avec Julien Leclerq. Quant à Bethsabée Mucho, c'est une société que j'ai avec Lisa Azuelos et qui produit ses films et parfois d'autres projets. Enfin, il y a des films que je produis avec Single Man comme celui de Samuel Benchetrit ou les prochains projets de Frédéric Tellier. Après, sur la méthode, quand je produis Dalida de Lisa Azuelos, je le fais exactement de la même manière que pour L'Assaut. J'essaye de me demander : "chaque euro dépensé, va-t-on le voir à l'écran ?" Ce qui est important, c'est qu'on puisse se dire : "Braqueurs, on a l'impression qu'il coûte 10 M€ alors qu'il en coûte 6 M€, Dalida on a l'impression qu'il en coûte 20 M€ alors qu'il en coûte 14 M€." Avec les metteurs en scène, nous nous posons la question de savoir si une dépense élevée, va se voir ou non à l'écran. Si on la voit, alors on le fait; si on ne la voit pas, en a-t-on vraiment besoin ? Comme les films français sont en compétition chaque semaine avec des films américains qui valent 200 M€ et qui en jettent dans tous les sens avec des fusées et autres, et que le ticket de cinéma est le même qu'on aille voir un film français ou un film américain à grand spectacle, il faut que l'argent qu'on ait soit visible à l'écran. Enfin, j'essaye de produire les films pour le plus grand nombre, compris les films d'auteur comme Asphalte qui était très grand public, qui parlait de gens simples. Après, il faut évidemment que le public soit au rendez-vous.

Quelle est votre analyse de tendances du financement en France ?
Le système français est très performant et protecteur, et on l'a encore vu avec la réforme récente du crédit d'impôt qui m'a fait prendre la décision de relocaliser Dalida en France alors que c'était parti pour un tournage à l'étranger. Par ailleurs, les distributeurs ont connu une période très difficile, et je crois que nous avons tous l'exigence de faire des films qui soient un peu plus cohérents économiquement. Mais comme j'ai commencé avec L'assaut qui avait juste le soutien de Canal+ et de Mars Films, j'ai toujours un peu connu la difficulté et j'ai l'habitude de maximiser les ressources. Ce qu'il faut, c'est trouver les bons partenaires qui croient au projet et qui ont envie de le défendre.

Quid des coproductions européennes ?
J'ai coproduit quelques films avec la Belgique et pour Dalida, nous avons une coproduction des Italiens de Wildside et de Rai Cinema qui se déroule très bien. Pour Prost, je vais aller à Cannes pour trouver des partenaires. Dans le style, c'est un projet assez comparable à Dalida car c'est l'histoire d'un champion automobile, mais avant tout celle d'un homme. Il y a, comme pour Dalida, la figure publique que l'on connait, mais ce que nous voulons raconter, c'est le personnage intime. Sur la production stricto sensu, je développe et je vais produire Prost avec Mars Films. C'est important, comme avec Pathé pour Dalida, d'avoir un partenaire dès l'origine quand ce sont de très gros projets, afin de partager la stratégie de financement et artistique. Le projet Prost est bien lancé et ce que nous voulons maintenant, c'est monter des coproductions en amont.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy