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Lucia Milazzotto • Directrice du Marché International de l’Audiovisuel de Rome

"Un nouveau marché soutenu par toute l’industrie"

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- La première édition du Marché International de l’Audiovisuel de Rome se tient à Rome du 16 au 20 octobre 2015 pendant la Fête du Cinéma. Cineuropa a rencontré sa directrice Lucia Milazzotto

Lucia Milazzotto  • Directrice du Marché International de l’Audiovisuel de Rome

La première édition du Marché International de l’Audiovisuel (ou MIA) se tient à Rome du 16 au 20 octobre 2015, pendant la Fête du Cinéma. Pour la première fois en Italie, tout le panorama de la production et la distribution audiovisuelle est couvert : le MIA s'intéresse à tous les contenus, du cinéma aux séries télévisées en passant par le documentaire et le reportage, l’animation et les jeux vidéos. Le budget du marché a été constitué grâce au Ministère du Développement économique (1,5 million d’euros) et la Fondation du Cinéma de Rome (440 000 euros). Cineuropa a rencontré sa directrice, Lucia Milazzotto, qui dirige par ailleurs le service marketing de World Content Pole SA et s'occupe du New Cinema Network. Elle a à son actif un long parcours dans le secteur de l'audiovisuel au niveau international, un parcours renforcé par ses bonnes relations avec des producteurs, des distributeurs et plusieurs institutions parmi les plus importantes, comme Eurimages, le Programme MEDIA, le Sundance Institute et la Cinéfondation de Cannes.

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Cineuropa : Quels sont les changements qu'apporte le nouveau marché par rapport à la Business Street et comment décririez-vous l'évolution du New Cinema Network (NCN) par rapport aux années précédentes?
Lucia Milazzotto : Le changement peut être vu sous plusieurs angles. D'abord, le MIA est un projet collectif, qui réunit pour la première fois l'ANICA, l'APT, Doc/it et la Fondation du Cinéma de Rome. Le marché repose donc sur la réunion de différents points de vue et intentions, c'est sa grande force. Il a reçu le soutien de toute l’industrie de l'audiovisuel italienne et s’adresse à cinq catégories distinctes de professionnels du cinéma, du documentaire et de la télévision venus du monde entier. Deuxièmement, le MIA s’intéresse aux convergences entre cinéma, télévision et documentaire et place la barre très haut au niveau de la sélection. L'idée est de lui donner une identité bien déterminée de marché proposant des formats innovants et des activités de "matchmaking" ou mise en relation des différents professionnels. On a imaginé une série de tables rondes et débats où interviendront d’importants professionnels internationaux. 

Le nombre d'accrédités a donc augmentépour cette première édition du MIA?
Nous avons 1 300 professionnels accrédités (contre 700 l’année dernière à la Business Street) : 400 acheteurs, plus de 500 producteurs. 120 vendeurs et des nouveaux talents de toutes sortes. Le MIA ne s'adresse donc pas seulement à l’industrie nationale, mais à toute l’industrie internationale.

Comment le comité de direction a-t-il infléchi cette première édition?
Il a contribué à la ligne éditoriale et au choix des sujets ainsi que des invités pour mettre en place un marché qui tienne compte des exigences actuelles.

Le MIA semble porter une grande attention àla coproduction.
Nous avons trois sections différentes consacrées à la coproduction : le NCN, MIWI et l'IDS pour le documentaire. Avec ses 30 projets provenant de 20 pays, sélectionnés par un comité d’experts internationaux (cette année constitué de Matthew Baker de HanWay Films, Iole Giannattasio du Ministère de la Culture italien, Anne Lai et Paul Federbush du Sundance Institute), le NCN-New Cinema Network est une foire aux projets internationaux où les producteurs du monde entier peuvent trouver de opportunités concrètes de monter des coproductions. Au NCN s’ajoute le volet Make it With Italy (MIWI), dont l'objectif est d'encourager la participation des producteurs italiens à des coproductions européennes et internationales, et ainsi de renforcer les relations de notre industrie nationale avec les plus grands acteurs internationaux du secteur. L'IDS réunit des grandes chaînes de télévision, des producteurs, des distributeurs et des responsables de fonds d'aide au documentaire nationaux et internationaux, pour favoriser un réseautage intensif. Le travail de l'IDS est orienté par un comité de direction international composé d'Agnese Fontana, Catherine Olsen, Markus Nikel et Christian Popp. 

On attend beaucoup au niveau des ventes internationales, pour des films comme Suburra
Au-delà de Suburra [+lire aussi :
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interview : Stefano Sollima
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, qui est un titre très fort, il y a beaucoup d'autres films italiens très attrayants, comme Non essere cattivo [+lire aussi :
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de Claudio Caligari et Per amor vostro [+lire aussi :
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interview : Giuseppe M. Gaudino
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de Giuseppe Gaudino, tous deux primés à Venise, ou encore le premier long-métrage de Gabriele Mainetti, Lo chiamavano Jeeg Robot, qui fait partie de la sélection officielle de la Fête du cinéma. 

Un des sujets d'actualité au sein de l'industrie de l'audiovisuel est l'arrivée en Europe de Netflix, et les changements que sa présence va entraîner au niveau du marché.
Nous allons consacrer une journée au numérique et aux différentes plateformes qui proposent des contenus, parce que chacune a sa propre stratégie et agit différemment sur le marché. Plusieurs sociétés spécialisées dans ce domaine seront représentées. On parlera aussi des contenus d'origine purement numérique, parce que même en termes de contenu seulement, ils présentent des différences et se rattachent à tout un éventail de modèles économiques. 

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(Traduit de l'italien)

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