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David Grumbach • Producteur

"Montrer des micro-entrepreneurs du monde entier"

par 

- Cineuropa a rencontré le producteur David Grumbach, dans le cadre de la formation Screen4all

David Grumbach • Producteur

David Grumbach est producteur-associé dans trois sociétés de production cinématographiques (Juliette Films, Frakas Productions et Jaya Productions), ainsi que dans une société de distribution internationale (Paul Thiltges Distributions). Intervenant lors de la formation Screen4all, Cineuropa l’a rencontré. 

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Cineuropa : Est-ce que vous pouvez vous présenter, nous parlez un peu de vos projets, et notamment de leurs aspects participatifs ?
David Grumback: Je suis producteur, pour l’instant de projets qui ont une vision multimédia. Le premier, que je réalise, c’est un sujet très sérieux, un documentaire sur la micro-finance, un documentaire cross-média, Initio.

L’idée de base était de réaliser un documentaire classique - je viens du secteur de la production de films - , de montrer pourquoi la micro-finance a connu un fort essor et pourquoi aujourd’hui la micro-finance est complètement décriée, associée aux suicides etc. 

L’idée était de montrer des micro-entrepreneurs du monde entier, pour comprendre leur point de vue, celui des institutions qui les financent et celui des critiques. On s’est très vite rendu compte qu’il y a avait un grand nombre de problème, et des solutions à mettre en place, ou qui sont entrain ou déjà mises en place. Et comme il est très facile de critiquer et plus difficile de reconstruire une réputation, noyée par le flux des informations qu’il y a dans le monde, il nous a paru essentiel de faire un projet qui rappelle le potentiel et le fonctionnement de la micro-finance.

Comme on souhaitait s’adresser au grand public, et qu’on n’était pas dans le cadre d’un documentaire pour la télévision, mais que l’on a pensé qu’il serait difficile d’avoir une vraie résonance et d’avoir un vrai engagement du public, il nous a paru simplement évident de réfléchir à une approche participative en utilisant les moyens d’aujourd’hui, notamment Facebook, Twitter, internet, mais aussi d’aller plus loin en proposant au public de s’engager complètement par rapport à ce sujet via des jeux vidéos, des concerts, des échanges scolaires, etc.

Le deuxième projet, Comeback, est moins sérieux, puisqu’il porte sur une comédie, une sitcom : une sitcom participative avec des surprises pour le public, avec la possibilité d’interagir entre les épisodes, la possibilité de les voir sur diverses plateformes, avec des partenariats avec des magazines, la radio, etc. L’idée est la même, c’est de pouvoir toucher le public différemment, de les impliquer dans la série, de leur permettre d’interagir, d’avoir accès à un autre contenu et de ne pas uniquement regarder passivement la télévision. 

A quels stades de production sont vos deux projets ? 
Le premier projet, une co-production entre la France, la Belgique, l’Irlande et le Luxembourg est en cours de financement de la production, donc le soutient pour le développer, nous espérons entrer en production d’ici mai 2014 et que le film soit présenter et le projet lancé dés juillet 2015. C’est un projet qui va s’étaler sur deux-trois ans.

L’autre projet, Come Back, est un projet qui a déjà existé au Luxembourg et qu’on est entrain d’adapter pour le refaire sur Bruxelles. 

Quels partenariats avez-vous mis en œuvre pour ces projets ?
Pour l’approche de ces deux projets, on a plusieurs types de partenariats possibles : le partenariat classique, type CNC, dans différents pays qui soutiennent la création d’œuvres audiovisuels ; mais on a aussi un certain nombre d’aides nouvelles : pour le financement, l’écriture sur le multi-support, les aides transmedia, etc. Il y en a dans plusieurs pays, et se sont toujours essentiellement les mêmes institutions qui les délivrent. Il y a aussi à l’échelle européenne, à l’échelle régionale, plusieurs types de supports qui permettent aux créateurs, aux réalisateurs de financer une partie de leurs projets.

Ce qui est intéressant aussi est que, grâce aux projets transmedia, on a maintenant accès au partenariat privé, tels que les fondations, des donateurs, des investisseurs, mais aussi, des marques - parce que le projet, que ce soit un long-métrage, une bande-dessiné, un projet photographique, un site internet, une expérience, un web documentaire, etc., réunissent un certain nombre de publics. Ce public est monétisable, valorisable et permet aux producteurs d’associer un ou plusieurs annonceurs qui vont pourvoir directement sponsoriser financièrement le projet.

L’avantage qu’on a par rapport aux médias classiques c’est qu’on a une connaissance parfaite, ou en tout cas beaucoup plus poussée, sur notre public. On connaît leur âge, leur localisation, leur sexe, leur métier etc., ce qui permet aux annonceurs de cibler beaucoup mieux leurs messages. 

Par rapport à ce dont il est question lors de la formation et aux écrans connectés, diriez-vous que certains projets sont plus faciles à mettre en place que d’autres ?
Oui, plusieurs choses sont importantes : premièrement il ne faut pas faire du transmedia pour faire du transmedia. Ensuite, chaque support utilisé doit avoir sa propre existence.

Troisièmement, tout comme des livres ne sont pas adaptables au cinéma, des films ne sont pas adaptables sur un site internet. Vous faites un film dramatique sur une famille bourgeoise en province qui va divorcer, il est sûrement possible de faire un jeu-vidéo dessus, mais cela me paraît moins logique que pour un film comme Gravity ou de science-fiction où l’on va pouvoir facilement imaginer un jeu-vidéo et une plateforme internet.

Donc oui, tout est possible, mais il ne faut pas faire tout et n’importe quoi. En fonction du film, il faut trouver le bon équilibre, le bon investissement - parce que c’est du temps et de l’argent. Ce qui est intéressant est d’essayer de toucher plusieurs publics via un autre média, de toucher une cible qu’on n’aurait pas forcément eue en restant dans une communication classique d’un livre ou d’un film.

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