email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Stine Helgeland • Institut du cinéma de Norvège

"On parle beaucoup du cinéma norvégien en ce moment"

par 

Vingt-et-un titres locaux vont sortir dans les cinémas norvégiens au premier semestre et d'ici la fin de l'année 2011, ils atteindront le nombre record de 40. Stine Helgeland, qui dirige depuis un an le département Promotion et relations internationales de l'Institut du cinéma de Norvège, a évoqué pour Cineuropa l'année exceptionnelle qui vient de commencer et l'évolution de la distribution en Norvège.

Cineuropa : Comment se fait-il qu'autant de titres norvégiens doivent arriver sur les écrans en 2011?
Stine Helgeland : Les talents et l'optimisme ne manquent pas en ce moment. Avec le nouveau système de soutien rétroactif de l'Institut, voilà sans doute la raison. Si un film atteint 10 000 entrées et sort dans les salles, notre soutien est égal au revenu net du producteur (jusqu'à une certaine somme) toutes plateformes cumulées. Ce mécanisme est spécifique à la Norvège. En avril, nous deviendrons aussi le premier pays du monde aux cinémas entièrement numérisés.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Sur quels films norvégiens voudriez-vous attirer notre attention cette année ?
Étant de l'Institut, c'est difficile de donner un avis mais naturellement, I Travel Alone, de Stian Kristiansen, devrait avoir un gros impact. On peut citer aussi The Mountain d'Ole Giæver et Jørgen + Anne [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
d'Anne Sewitsky, qui ont été sélectionné à Berlin. J'ai aussi de grands espoirs pour Babycall [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de Pål Sletaune, avec Noomi Rapace.

Ces six prochains mois, les distributeurs les plus actifs vont être SF Norge avec cinq films norvégiens, Sandrew Metronome et Nordisk Film avec seulement deux chacun et Scanbox avec un titre. Les temps des minima garantis semblent presque révolus...
Avec le numérique, le rôle des distributeurs change. Leur pouvoir a basculé vers les exploitants, qui peuvent choisir, par exemple, de reprendre Avatar ou des classiques le samedi matin, ou de passer du football et de l'opéra. Ils peuvent élaborer des programmes plus spécifiques;

Le nouveau système de soutien de l'Institut prévoit qu'on doit avoir un distributeur pour obtenir des aides au marketing, mais ne précise pas si le distributeur doit avoit de l'expérience, de sorte qu'on voit de plus en plus de producteurs qui montent leur propre société de distribution pour leurs films. Je pense que ceux qui font les films vont devoir se tourner vers d'autres plateformes que les salles de cinéma pour trouver leur public. Le défi est bien sûr de toucher des revenus à partir des nouvelles formes de distribution.

En tant qu'ancien responsable du marketing et des acquisitions pour Sandrew Metronome, vous savez combien il est important de créer les bons matériaux dès le départ. Allez-vous travailler avec les producteurs sur leurs stratégies marketing ?
Oui, cela fait partie de notre nouvelle stratégie. D'ailleurs, notre soutien au marketing a aussi changé. Il n'est plus automatique. Désormais, quand des producteurs et distributeurs obtiendront des aides à la production, nous les inviterons à nous rencontrer pour discuter des manières possibles de soutenir leur stratégie de lancement. L'aide au marketing pour la distribution sur le territoire norvégien va de zéro à 2 millions de couronnes ; le distributeur devra verser la même somme. Tout le monde peut la demander sur un pied d'égalité, même les coproductions minoritaires – il leur suffit de répondre au "critère culturel" et d'avoir une "distribution ordinaire".

Sur le plan international, comment allez-vous vous y prendre pour maintenir l'intérêt suscité dernièrement par le cinéma norvégien ?
Nous allons nous concentrer sur les films (longs, documentaires et courts) dont nous pensons qu'ils ont une chance de bien marcher à l'étranger. Nous allons sélectionner un plus petit nombre de festivals, en collaboration étroite avec les sociétés de ventes internationales. En termes de territoires, cette année nous misons sur l'Allemagne et la Scandinavie, au niveau de la production comme de la distribution. Nous allons organiser des rencontres professionnelles pour les producteurs et travailler davantage sur la promotion à l'étranger de certains films en particulier.

On parle beaucoup du cinéma norvégien en ce moment. Les producteurs ont noté l'intérêt croissant dont font montre les vendeurs et acheteurs européens. Nous allons essayer de soutenir cette tendance en facilitant, par exemple, la présentation de nos films dans le monde.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy