email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Alessandro Angelini • Réalisateur

Alza la testa, Castellitto entre boxe et paternité

par 

La première édition du Festival de Rome, en 2006, avait porté chance à son premier film, L’aria salata [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Alessandro Angelini
fiche film
]
, qui valut même le Marc Aurèle d'or du meilleur acteur à Giorgio Colangeli (depuis, ce dernier a d'ailleurs ajouté une longue liste de premières oeuvres à son curriculum). À présent, à 38 ans, Alessandro Angelini tente de répéter cette prouesse avec Alza la testa [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Alessandro Angelini
fiche film
]
, un autre récit dramatique sur un rapport père-fils compliqué produit lui aussi par Donatella Botti (avec Rai Cinema et Alien Produzioni) pour un budget de 2,7M €. Si c'est de nouveau à Rome que l'auteur présente son film, c'est un peu parce qu'il n'a pas décidé de le finir à la hâte pour le présenter à Venise et un peu dans l'espoir que la capitale soit de nouveau porteuse de succès. Alza la testa sera projeté en compétition le 18 octobre puis sortira dans les salles transalpines le 6 novembre, distribué par 01 Distribution. Le titre du film, qui signifie "redresse la tête", est le mantra que le père, Mero (Sergio Castellitto), répète à son fils Lorenzo (Gabriele Campanelli), 17 ans, pour lui apprendre l'orgueil et en faire le champion de boxe que lui-même n'a jamais réussi à devenir.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Cineuropa : À quel genre diriez-vous qu'appartient Alza la testa ?
Alessandro Angelini : C'est un film à la structure anarchique : il commence comme une comédie pour se muer en récit de formation, puis en film dramatique sur les rapports père-fils et enfin en road movie qui réserve un grand coup de théâtre. C'est l'histoire d'un homme contraint d'élever son fils seul après que la mère, albanaise, les ait abandonnés, un homme qui, quand il perd ce fils, se met en quête de tout ce qui reste de lui. C'est aussi l'histoire d'un adolescent qui grandit dans un univers peuplé uniquement d'hommes, un monde très viril, et qui est partagé entre le désir d'exaucer le voeu de son père et devenir champion de bose et celui de vivre son adolescence avec insouciance.

Pourquoi avez-vous choisi le monde de la boxe ?
Ce sport est aussi une bonne métaphore de la vie : le père apprend à son fils à parer les coups que lui-même a reçus. Et puis c'est un sport de pauvres (car même si on a du succès, cela n'amène à rien) pour lequel je me suis passionné en réalisant le documentaire Un cuento de boxeo, sur Teofilo Stevenson, le boxeur cubain mythique qui refusa de passer pro, avec toutes les compensations mirobilantes qui en découlent.

Le ring n'est toutefois pas le seul univers important dans le film.
En effet, le quartier où Mero élève Lorenzo est tout aussi important. Mero est un ouvrier spécialisé qui ne connaît que cette baraque entre Ostie et Fiumicino (lieux qui renvoient volontairement à Pasolini) mais est contraint par la mort de son fils à déménager dans une Italie frontalière, entre la région Friuli et la Slovénie, où il se sent comme un étranger.

Comment s'est passé le travail avec Sergio Castellitto ?
J'ai construit le film autour de lui et le tournage a été une expérience merveilleuse : Sergio a créé le personnage avec moi. Je ne me vois pas comme un vrai réalisateur dans le sens technique du terme (je ne suis pas doué pour positionner la caméra) : je "sens" ce que je veux inclure dans l'histoire, or mon acteur principal m'a énormément aidé à faire cela. Il a mis dans son Mero une grande sensualité, l'ambiguité d'un "homme/femme" qui, trouvant intolérable d'avoir été abandonné par une femme, exprime sa virilité au maximum mais va tout de même faire les courses en plus de s'occuper de la cuisine et du ménage.

Qu'espérez-vous de votre présence en compétition à Rome ?
Les festivals en général offrent quelque chose qu'une simple sortie dans les salles n'offre pas : la réaction du public d'un festival vous donne la mesure de votre travail et vous fait comprendre immédiatement si le film sait toucher ou pas le spectateur. Ensuite, Rome a porté chance à mon premier film, L’aria salata, donc je suis content d'y être de nouveau.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy