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BERLINALE 2017 Compétition

Colo: enchaînés par les liens familiaux

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- BERLIN 2017 : Teresa Villaverde, l’une des meilleures réalisatrices portugaises, prétend pour la première fois à l’Ours d’Or avec un drame sombre

Colo: enchaînés par les liens familiaux

Après avoir été récompensée à Cannes, Venise, Valence, et même aux Golden Globes, Teresa Villaverde, l’une des meilleures réalisatrices du Portugal, se trouve pour la première fois en lice pour l’Ours d’Or à la Berlinale avec Colo [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Teresa Villaverde
fiche film
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Le film, dont le titre signifie “câlin" en portugais, début avec un câlin entre deux adolescents amoureux. Mais il ne s’agit pas d’un câlin tendre et passionné, cette scène présente des adieux douloureux. Ce n’est que plus tard dans le film que le public comprendra que cette première scène fait partie intégrante de l’histoire que raconte le film.

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C’est une scène sombre, qui se répète quelques secondes plus tard, lorsque l’histoire commence à prendre forme et que le père de Marta, angoissé, se précipite dans la cuisine, certain que sa femme les a abandonnés pour toujours. Un début qui revient en tête à maintes reprises alors que le film dévoile petit à petit la fragile relation entre les trois membres de la famille. 

Marta (Alice Albergaria Borges – un premier rôle qui donne des frissons) joue le rôle d’une adolescente mince, qui parle peu, mais bien. Sa mère (l’envoûtante Beatriz Batarda), dépassée par le travail et son père (João Pedro Vaz), qui se sous-estime, font de leur mieux pour joindre les deux bouts.

Toutefois, malgré leurs efforts, la situation va de mal en pis. Ils ont toujours moins d’argent, les jours semblent plus longs, et les murs de leur appartement, autrefois cossu, semblent se resserrer sur eux. Leur souffrance prend un tournant inattendu le jour où la camarade de classe enceinte (Clara Jost) de Marta vient dormir chez eux. Commence alors une course infernale, qui sera peut-être leur seule chance de survivre aux liens familiaux qui les enchaînent et les éloigne plutôt que de les rapprocher.

Une histoire sur le passage à l’âge adulte dans un Portugal frappé par l’austérité, où la joie est plus rare que le travail. Colo est un drame sombre à l’intrigue mystérieuse et aux nombreux rebondissements, mais il est tourné de manière éloquente par Acácio de Almeida, l’habituel directeur de photographie de Teresa Villaverde. Ses images au faible éclairage reflètent l’obscurité dans laquelle les personnages semblent avancer tels des somnambules, ou encore des zombies en quête d’un but plutôt que de chair. Rongés de l’intérieur par le manque d’espoir, ils voient leurs relations se dégrader jusqu’à devenir un rappel douloureux de leurs propres faiblesses.

Colo a été produit par Alce Filmes et Sedna Films. Les ventes internationales du film sont assurées par Films Boutique.

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(Traduit de l'anglais)

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