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SOUTH SERIES 2023

Critique série : Power Play

par 

- Cette comédie politique vivace et amusante, ludique et satirique, reconstruit très librement des moments historiques du siècle passé en Norvège, en employant des éléments narratifs modernes

Critique série : Power Play
Kathrine Thorborg Johansen dans Power Play

Power Play, projeté à la première édition de South International Series Festival, relate le parcours de Gro Harlem Brundtland, une jeune médecin, activiste en matière de droit à l’avortement, qui s'est retrouvée presque par accident à faire de la politique au plus haut niveau. Le mois d’avril dernier, cette production a décroché le prix de la meilleure série et de la meilleure musique (Kåre Vestrheim) à CannesSeries.

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Le récit, qui commence à Oslo dans les années 1970, montre comment à mesure que le gouvernement s'en prend à son entourage, Gro apprend à maîtriser les jeux de pouvoir, grimpant les échelons jusqu’à devenir la dernière femme debout parmi les ruines de la social-démocratie des travaillistes, jusqu’à devenir Première Ministre de la Norvège en 1981. Ainsi, cette comédie politique très divertissante retrace l’escalade infatigable de Gro (interprétée par Kathrine Thorborg Johansen) jusqu'au sommet du monde politique, entourée d'hommes ineptes, agissant toujours dans la hâte, bêtes et égoïstes, un "champ de nains" où les politiciens dépensent leur énergie pour rester au pouvoir au lieu de rechercher le bien social, et où cette femme engagée sur l’avortement et l’écologie va surmonter toutes les adversités.

La série Power Play, créée par Johan Fasting, scénarisée (à partir de faits réels) par Silje Storstein, Kristin Grue et Johan Fasting, réalisée par Yngvild Sve Flikke, André Chocron, Elle Márjá Eira, Johan Fasting et Stian Kristiansen, sait jouer des cartes narratives des séries contemporaines bien que l'action se passe il y a des décennies, au siècle dernier, et qu’elle ait été tournée en 16 mm : elle s'appuie sur un montage agile et ultrarapide, nourri de dialogues dynamiques et intelligents et elle comprend, pour présenter certains personnages, des dessins qui évoquent des bulles de bande dessinée, où l'on perçoit l'humour et l'ironie qui transpire de chaque chapitre.

La série comprend aussi des rafales d'images documentaires des personnes réelles dont elle s'inspire, dont certains brisent le quatrième mur pour s'adresser directement à ceux qui filment – un intervenant passe même de l'autre côté de l'écran pour allumer sa cigarette avec le briquet de son interlocuteur à des kilomètres de distance. Tout cela permet d'obtenir une complicité supplémentaire avec le public, désireux de connaître les motifs cachés les plus fanfarons et immondes de la politique quelle que soit son orientation idéologique (quoiqu’ici, on arrive à comprendre pourquoi la gauche est en crise partout).

Power Play est une série en 12 épisodes de 55 minutes produite par Motlys/Novemberfilm - A Fremantle label en association avec NRK. Les ventes internationales de la série sont assurées par REinvent International Sales. Au niveau national, son lancement est prévu pour le 29 octobre.

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(Traduit de l'espagnol)

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