24/10/2017 - Le grand rendez-vous du documentaire d’Europe centrale et de l’est va de nouveau proposer un programme varié et dynamique de films de la région et du monde

Enticing, Sugary, Boundless or Songs and Dances about Death de Tetiana Khodakivska et Oleksandr Stekolenko

Du 24 au 29 octobre, la ville tchèque de Jihlava, située au niveau de la frontière historique entre la Moravie et la Bohème, accueille de nouveau le Festival international du documentaire de Ji.hlava, qui cette année ne craint pas d’évoquer la situation polititique du pays. La manifestation va s’ouvrir aujourd’hui sur une cérémonie qui va prendre la forme d’un meeting politique mené par le metteur en scène de théâtre renommé Jiří Havelka, après quoi les organisateurs de l’événement ont promis qu’il ferait l’effet d’une “station de spa post-élection idéale”. Pendant six jours, des films vont concourir dans pas moins de dix sections, auxquelles il faut ajouter des rétrospectives et 15 sections non-compétitives. Le public va notamment pouvoir découvrir les nouveaux films de Petr Václav, André Valentim Almeida et Eric Baudelaire, Piotr Stasik et Péter Forgács. Cette année, les rétrospectives sont dédiées à Jean Rouch, Shinsuke Ogawa et Marcel Ophüls. Les volets non-compétitifs vont couvrir des sujets aussi divers que les “histoires de mariage” de la documentariste tchèque Helena Třeštíková, les films sur le culte de Lénine, les représentations cinématographiques de la présidence Trump aux États-Unis, les films psychédéliques et les productions récentes de la FAMU.

Comme les années précédentes, le programme “Between the Seas” va être dédié aux pays et nations d’Europe centrale et d’Europe de l’Est, notamment à leurs relations historiques, politiques et culturelles entre elles.  Le très attrayant Enticing, Sugary, Boundless or Songs and Dances about Death [+lire aussi :
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fiche film], de Tetiana Khodakivska et Oleksandr Stekolenko (Ukraine), propose par exemple un collage de portraits intimes articulés autour des motifs de notre mortalité à tous et de la réflexion sur la vie en relation avec celle-ci. Le réalisateur polonais Piotr Stasik va présenter Opera about Poland, un autre collage qui constitue un carnet de voyage sur l’identité polonaise et devrait résonner avec force compte tenu du regain de nationalisme qu’on note actuellement en République tchèque. À l’inverse, le documentaire hongrois Picturesque Epochs, de Péter Forgács, propose un voyage à travers 200 ans d’Histoire de la Hongrie et ses mouvements picturaux. Un autre titre ukrainien, This Is a War, Baby, de Yurii Pupirin, va proposer une satire existentielle qui fait des scènes de combat et de destruction de Donetsk une parabole tragicomique sur la survie.

Dans la section Czech Joy, les titres locaux en lice couvrent toute une série de sujets et soulignent l’esprit d’aventure de la forme cinématographique. Skokan [+lire aussi :
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fiche film], du réalisateur encensé Petr Václav, a été tourné en partie au Festival de Cannes. Il s’agit d’un “film documentaire avec des aspects conte de fées” qui cherche à mettre l’accent sur l’authenticité en racontant l’histoire fictionnelle de Skokan, en grande partie improvisée par l’ancien détenu (dans la vraie vie) Julius Oračko. On peut citer aussi parmi les films de cette section Non-Parent [+lire aussi :
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fiche film] de Jana Počtová, qui propose une étude de la structure familiale aujourd’hui, et Everything’s Gonna Be Fine de Robin Kvapil, qui pose un regard ironique sur la société tchèque à l’époque communiste.

Tout le programme du 21e Festival international du documentaire de Ji.hlava est disponible ici.

(Traduit de l'anglais)