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FESTIVALS Les Arcs 2012

The Deep repasse par les Arcs avant de prendre le large

par 

- Work in Progress en 2011, le film de Baltasar Kormakur revient au Festival du Film Européen des Arcs où il fait partie de la compétition.

Présenté lors des «Work in Progress» organisés dans le cadre du Festival du Film Européen des Arcs l’année dernière, The Deep (Survivre) [+lire aussi :
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fait, cette année, partie de la compétition officielle dans laquelle il affiche le label «Flocon des Arcs» qui met en valeur les projets que le festival a contribué à faire aboutir.

Fort d’une solide carrière en Islande (Jar City [+lire aussi :
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avait tout raflé aux Edda Awards 2006 et remporté le Globe de Cristal à Karlory Vary en 2007), mais aussi à Hollywood — il a réalisé Contraband et le futur 2 Guns avec Mark Wahlberg — l’acteur devenu producteur et réalisateur, Baltasar Kormakur s’est emparé d’un fait divers qui a marqué l’histoire de son pays pour mettre en scène un film à mi-chemin entre le survival et le drame social. Durant l’hiver 1984, un chalutier sombre au large des côtes islandaises tuant son équipage en l’espace de quelques minutes à l’exception de Gulli (Ólafur Darri Ólafsson) qui, au terme d’une nage héroïque de 6 heures dans les eaux glacées, parvient à rejoindre le rivage sans séquelle notoire. La petite vie de cet homme modeste est soudainement bouleversée par cet exploit et le drame qui l’a précédé. Il doit désormais faire face à une batterie de scientifiques qui veulent comprendre son extraordinaire endurance et au regard des familles brisées de ses compagnons, victimes du naufrage.

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Tourné en langue islandaise avec une production nationale, The Deep impressionne par son efficacité et son potentiel de large distribution. Il s’est concrétisé très rapidement par une avalanche de ventes entre Toronto et l’AFM, toutes orchestrées par Gilles Sousa de BAC Films qui a acquis The Deep en 2011 lors du «Work in Progress» des Arcs. Tout ça fait de The Deep un sérieux candidat à la course aux Oscars en tant que représentant choisi par l’Islande, car il s’agit là d’un fait certes local, mais qui touche à l’universalité par ses thématiques et sa traduction à l’écrans.

A la taille de l’exploit de ce survivant, il y a une mise en scène qui rend d’abord les personnages attachants et crédibles en un temps très court avant le naufrage, lui aussi filmé avec un réalisme et une efficacité qui situent le film entre Titanic et Das Boot. S’en suit la traversée solitaire, une plongée glacée dans l’enfer d’un homme pour qui le public frissonne et tremble, même en connaissant l’issue heureuse de se son périple. A ce bonheur éphémère de la terre ferme succède le choc d’une petite communauté défigurée par la perte des leurs, une réalité sociale qui rattrape un héros qui n’a pas l’apparence de l’emploi et qui doit assumer son incroyable chance sans la transformer en provocation pour les familles des victimes. 

The Deep est un film pudique sur la responsabilité des héros malgré eux. C’est une histoire incroyable ancrée au niveau humain, magnifiquement servie par la photographie de Bergsteinn Bjorgulfsson qui — comme le synopsis du film — saura rapidement séduire un public plus large que celui habitué aux productions islandaises.

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