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Jesper Morthorst • Alphaville Pictures Copenhagen

Producers on the Move 2011 – Danemark

par 

Room 304 [+lire aussi :
critique
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, le premier long métrage de fiction qu'il ait jamais produit, n'est pas encore sorti sur les écrans (SF Film-Filmcompagniet le lancera au Danemark le 20 octobre), mais le producteur Jesper Morthorst a déjà présenté ce film de Birgitte Stærmose en compétition au dernier Festival international de Karlovy Vary.

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Ce drame choral mêlant plusieurs récits, interprété par Mikael Birkkjær, Stine Stengade, David Dencik et Trine Dyrholm, a été écrit par Kim Fupz Aakeson. Le film se passe dans une chambre d'hôtel de Copenhague et s'intéresse à ses occupants, dont les vies se croisent par accident ou par le fait du destin.

Morthorst, diplômé de l'Université de Copenhague (cinéma et médias) et de l'École de cinéma Super 16, a produit une série de courts métrages primés, dont Out of Love de Stærmose, qui a remporté un Robert du cinéma danois, un premier prix à Stockholm et une nomination aux EFA-Prix du cinéma européen.

Cette année, au Festival de Cannes, le producteur a été invité par l'EFP (European Film Promotion) à participer à l'initiative Producers on the Move. Il a produit plusieurs films soutenus par le programme destiné aux jeunes talents et aux nouvelles méthodes de réalisation de l'Institut de cinéma danois.

Cineuropa : Pourquoi avez-vous choisi le fauteuil du producteur ?
Jesper Morthorst : Pendant mes études à l'Université de Copenhague, je pensais devenir journaliste et critique de cinéma, mais depuis l'époque où j'ai commencé à travailler pour Nimbus Film, il y a huit ans, je veux être producteur et je veux être bon dans ce métier. Bien sûr, il faut savoir faire des tableaux Excel et tenir un budget, mais il est tout aussi important d'avoir de bonnes relations humaines et de parfaitement comprendre ce que veut faire le réalisateur pour l'aider à transférer cela sur l'écran.

Quels sont vos points forts, et vos points faibles ?
Je crois être assez habile à repérer de nouveaux talents et j'ai un bon instinct quant au potentiel des projets, dès le début. Quand je crois en l'avenir d'un réalisateur ou d'un film, je ne les lâche plus jusqu'à ce que celui-ci voie le jour, même si d'autres gens ont leurs doutes.

En revanche, j'organise assez mal mon temps et me retrouve souvent à travailler sur trop de choses en même temps. Je trouve diablement difficile de dire non à un projet si j'y vois quelque chose de fantastique, mais cela m'a coûté quelques entreprises que j'aurais voulu mais n'ai pas pu achever, tout simplement parce que j'avais trop à faire.

Il est important de connaître ses forces et ses faiblesses avant de se lancer de plus belle. Je pense qu'il y a un lien important entre ce qu'on aime et ce qu'on fait bien : savoir cibler son travail est une grande vertu pour un producteur.

Pourquoi avez-vous quitté Nimbus pour Alphaville ?
Nimbus n'est pas une petite société, loin de là, alors après six ans chez eux j'ai pensé qu'il fallait que je définisse encore plus mon rôle de producteur en me spécialisant dans le cinéma d'auteur et en rejoignant un groupe de gens créatifs partageant mon orientation. Alphaville, fondée par le réalisateur Christoffer Boe et le producteur Tine Grew Pfeiffer, compte seulement deux autres producteurs, Caroline Schlüter et moi, et nous nous consacrons tous à des films d'auteurs qui ont un potentiel international.

Vous avez aussi produit quelques documentaires.
L'occasion s'est seulement présentée parce que des réalisateurs de fictions avec lesquels je travaillais ont soudain eu des idées de documentaires géniales que je n'ai pu refuser. Ces expériences ont été amusantes, mais mon coeur et mes compétences sont du côté de la fiction.

Quels sont vos prochains projets ?
Je prépare le deuxième long métrage de Stærmose, Julie’s Face, interprétation moderne de la pièce Miss Julie du Suédois August Strindberg (1888) scénarisée par Peter Asmussen, qui a écrit plusieurs des films de Simon Staho et s'est occupé plus récemment de The Passion of Marie de Bille August. Comme celui de Room 304, le premier rôle de ce nouveau film sera interprété par Trine Dyrholm.

Je développe en outre Madame Arthur, le deuxième long métrage de Louise ND Friedberg. C'est la suite de The Experiment. Ce récit de formation se passe pendant les années 1980 dans un club légendaire de Copenhague (la version danoise du Studio 54 de New York) et nous fait découvrir un milieu extrême sur le point de craquer avec l'arrivée du SIDA.

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