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REPORT : Work-in-Progress, Festival de Cinéma Européen des Arcs 2017

par Fabien Lemercier

Zoom sur sept films ayant tout particulièrement retenu l’attention de Cineuropa lors de leurs pitchs et de la présentation de leurs extraits aux Arcs

REPORT : Work-in-Progress, Festival de Cinéma Européen des Arcs 2017

Salle comble hier matin au 9e Festival de Cinéma Européen des Arcs pour le Work-in-Progress qui a permis aux professionnels de découvrir des extraits de 15 longs métrages en présence de leurs réalisateurs et producteurs éclairant le choix des séquences, les intentions des cinéastes et le timing prévisionnel de la fin de leur post-production par le biais d’une courte discussion avec Frédéric Boyer, le directeur artistique du festival. Un événement très prisé par les vendeurs internationaux venus nombreux et par les représentants d’autres festivals (notamment Carlo Chatrian pour Locarno). Et alors que Les Arcs accueillent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 20 décembre les 15es Rendez-vous franco-allemands du Cinéma organisés par UniFrance et le FFA avec de nombreux débats au programme (l’analyse des coproductions entre les deux pays, l’impact de la récente réforme française de l'agrément, la comparaison des chronologies des médias, un zoom sur la coopération des producteurs français et allemands avec la Pologne, etc.), le Work-in-Progress a présenté deux films allemands, dont un a attiré l’attention de Cineuropa : Prélude.

Produit par Weydemann Bros, ce premier long métrage de Sabrina Sarabi est centré sur David, un étudiant en piano qui se lance dans le monde la musique et dans un premier amour. Plein d’appétit de vie, mais avec une pression grandissante, il commence à perdre le contrôle… Interprété par Louis Hofmann, Liv Lisa Fries, Johannes Nussbaum, Ursina Lardi, Saskia Rosendahl et Jenny Schily, Prélude a produit une impression prometteuse au Work-in-Progress en termes d’intensité psychologique et de tenue formelle.

Il faut également signaler la très forte empreinte de mise en scène émanant des séquences émanant de Girl, le premier long du Belge Lukas Dhont (piloté par Menuet et coproduit par Frakas Productions et les Néerlandais de Topkapi Films) qui a comme personnage principal un adolescent transgenre rêvant de devenir une ballerine, une ambition très difficile à concrétiser et qui conduit à des turbulences dans la relation avec son père.

(Lukas Dhont présente son long-métrage Girl avec Frédéric Boyer - © Antoine Monié / Les Arcs European Film Festival)

Un autre premier long dispose à l’évidence d’atouts intéressants : Obey du Britannique Jamie Jones (une production de Harvest Pictures et Beyond Fiction) qui retrace les mésaventures d’un jeune de 19 ans un peu à la dérive, élevé par une mère alcoolique et vivant dans un environnement rugueux jusqu’à ce qu’une rencontre amoureuse avec une belle fille hédoniste ne lui entrouvre les portes d’un univers insoupçonné. Mais sa naïveté ne l’a pas préparé à ce qu’elles se referment brutalement…

A noter aussi The Human Part de Juha Lehtola (produit par les Finlandais de Bufo avec les Danois de Smile Aps), une comédie noire sur la pauvreté avec un homme survivant quasiment dans la rue et faisant croire à ses parents qu’il dirige une entreprise.

Enfin, du côté des sept films moins "normés" qui peuvent prétendre au prix Lab Project d’Eurimages émergent trois titres. Le premier est Gold Is All There Is de l’Italien Andrea Caccia (piloté par Dugong Films avec la France et la Suisse)qui plonge à la lisière du documentaire (et sans dialogues) dans une impressionnante nature sauvage où s’entrecroisent un jeune garçon qui se perd, un chasseur, un officier de police, un nudiste et un vieux chercheur d’or, sur fond de crime du passé. A également plus que suscité la curiosité Diamantino du duo composé du Portugais Gabriel Abrantes et du Britannique Daniel Schmidt (piloté par Les Films du Bélier), une œuvre totalement exubérante, très originale et riche en effets spéciaux, mêlant football, satire politique, comédie romantique, film policier et conte de fées sur un scénario centré sur la star numéro un du football mondial dont la carrière se crashe quand il perd son génie, ce qui va le précipiter dans une odyssée où interviennent le néofascisme, la crise des réfugiés et les manipulations génétiques. Quant au dernier film remarqué par Cineuropa, il s’agit du documentaire de création Cassandro The Exotico de la Française Marie Losier (produit par Tamara Films) qui fait le portrait intime d’une star totalement atypique de la lucha libre (le catch mexicain).

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