22/12/2023 - Bilan de l’événement et zoom sur le classement des rendez-vous sollicités par les professionnels pour les films du Work In Progress et les projets du Village des Coproductions et du Talent Village

Lison Hervé, responsable éditoriale de l'Industry Village et Jérémy Zelnik, directeur des événements professionnels des Arcs Film Festival (© Les Arcs Film Festival)

"Nous avons rassemblé 680 professionnels à l’Industry Village (qui s’est déroulé du 16 au 19 décembre). C’est un nouveau record après les 600 de l’an dernier." Jérémy Zelnik et Lison Hervé, les pilotes de l’Industry Village, le volet professionnel du 15e Les Arcs Film Festival ont le sourire. "Nous avons eu de très bons retours sur toutes les sections, en particulier sur le Work In Progress pour lequel nous avons fait un vrai effort cet année afin d’avoir une sélection plus variée, s’adressant à une typologie plus vaste de vendeurs et de festivals. Nous sommes aussi très heureux du fait que tous les projets du Village des Coproductions ont su attirer un intérêt avec toutes leurs différences."

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"Les conférences et ateliers ont été au diapason, notamment celle sur la production de Explanation For Everything [+lire aussi :
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interview : Gábor Reisz
fiche film] du Hongrois Gábor Reisz car c’est quand même incroyable de pouvoir faire un film aussi fort avec un budget de seulement 40 000 euros pour le tournage ! Par ailleurs, comme nous voulions reconnecter un peu le Music Village et l’Industry Village, nous avons eu l’idée d’une conférence associant superviseurs musicaux (Thibault Deboaisne et Laura Bell) et producteurs (Alexandre Gavras et Erik Glijnis) qui s‘est révélée passionnante. Quant à la conférence sur l’Intelligence Artificielle animée par Alexandra Lebret, nous avons pris le parti de présenter concrètement à quoi l’IA peut servir aujourd’hui dans l’industrie cinématographique, de la pure fabrication d’un film à l’analyse d’un scénario. Un logiciel qu’on nous a présenté peut même donner le budget d’un film à partir du scénario avec une fourchette relativement précise !"

Work In Progress

Au classement des demandes de rendez-vous organisés au lendemain du Work In Progress (avant que le palmarès ne soit dévoilé en fin de journée) arrive en tête le film qui a ensuite remporté le prix principal du WIP (lire la news) : Little Trouble Girls, le premier long de la Slovène Urška Djukić. Le film est produit par Jožko Rutar pour Spok Film) (Slovénie), avec Staragara I.T. (Italie), Izazov 365 (Croatie), Nosorogi (Slovénie) et Non-Aligned Films (Serbie) en coproduction.

En seconde position pointe The doctor says I’ll be alright but I’m feeling blue (titre provisoire) de l’Allemande Mascha Schilinski (découverte à la Berlinale 2017 avec Dark Blue Girl [+lire aussi :
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fiche film]). Cette production Studio Zentral et ZDF - Das Kleine Fernsehspiel dont le scénario a été écrit par la réalisatrice et Peter Louise, voit une jeune fille sauter d'un grenier à foin et libérer un flot de souvenirs d'une centaine d'années de vie dans une ferme du Nord de l’Allemagne du Nord.

Enfin, la troisième place des projets les plus prisés du WIP est occupée par Paradijs de la Néerlandaise Bobbie Koek. Co-écrit par la cinéaste et Ashgan El-Hamus, le scénario de ce premier long est centré sur Noah (16 ans) qui bascule d'un seul coup dans l'âge adulte le jour où sa petite amie lui confie leur bébé. En plein déni, il enfourche sa moto pour ramener leur fils. Mais la fuite en avant se transforme peu à peu en un voyage vers la connexion… Une production des Néerlandais de FIXY avec les Belges de A Private View en coproduction.

Village des Coproductions

Du côté des 18 projets du Village des Coproductions, Basarda de l’Espagnol Salvador Sunyer a dominé le classement des demandes de rendez-vous. Piloté par Avalon, ce projet de premier long de fiction (scénarisé par le réalisateur avec Laia Soler Aragonès) plonge en 1955. Silvana (18 ans) tente de sauver le commerce de charbon de bois de son père en se livrant à un trafic de truffes noires. Liuet (16 ans), son voisin, lui montre comment les trouver avec son sanglier Basarda, mais des conflits familiaux enfouis ne tarderont pas à remonter à la surface… Le film est produit par Avalon.

À la seconde place est arrivé The Possessed de la Bosnienne - basée à Amsterdam - Ena Sendijarević (bien connue pour Take Me Somewhere Nice [+lire aussi :
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fiche film] et Sweet Dreams [+lire aussi :
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fiche film]) dont l’intrigue est centrée sur une réalisatrice excentrique et sa petite équipe qui tournent un film sur la chasse aux sorcières pendant l'Inquisition. Mais les choses ne se passent pas comme prévu... La production est pilotée par le Néerlandais d’Aventura et le film a également été sélectionné au prochain Cinemart de l’IFFR (lire la news) dans le cadre d’un partenariat avec Les Arcs.

Enfin, sur la troisième marche du podium se distingue Shitballs de l’Islandais Álfrún Örnólfsdóttir, une production Compass Films. L’intrigue ? Une chanteuse et activiste islandaise qui aime les plantes plus que les gens devient obsédée par une espèce végétale en voie de disparition appelée Shitballs. Mais pour la sauver, elle doit retrouver son amour des humains... Le film est produit par Compass Films.

Talent Village

Parmi les huit projets du Talent Village (qui attire de plus en plus l’attention de professionnels), c’est Cute de la Norvégienne Marlene Emilie Lyngstad (ensuite vainqueur du prix de cette sélection – lire la news) qui a trusté le plus de demandes de rendez-vous, suivi par This Will Not End Well de la Néerlandaise Emma Branderhors et par Hunger (titre provisoire) de l’Allemande Alma Buddecke.